Scénario : Rick Remender
Dessins : André Lima Araújo
Couleurs : Chris O’Halloran
Editeur : Urban Comics
DL : 10/2022
ISBN : 979-1-0268-2327-8
NB pages : 128
« Des fois, on ferait mieux de rester couché. »
Contient les cinq premiers singles US : A Righteous Thirst for Vengeance parus chez Image Comics.
Résumé éditeur :
Vancouver, de nos jours. Sonny est un homme discret, à la vie tranquille. Lorsqu’il quitte Chinatown pour se rendre à un rendez-vous à quelques kilomètres hors de la ville, une série de menus obstacles – parmi lesquels la pluie, un pigeon agonisant et une bousculade avec un inconnu dans une épicerie – se dressent sur son chemin. Rien de vraiment notable, en somme. Arrivé au lieu de rendez-vous, une maison bourgeoise en pleine campagne, il y découvre une scène dont la violence va radicalement changer le cours de son quotidien sans histoire.
Attention, il y a du divulgâche dans cette chronique. Soyez prévenus.
Alors, je ne suis pas d’accord avec le résumé éditeur et je pense que Sonny ne se rend pas à un rendez-vous. Pour moi, Sonny essaye de sauver des personnes victimes d’assassinats ciblés via le darkweb. Pourquoi fait-il cela, alors qu’il n’a visiblement pas de capacité martiale particulière, on ne le sait pas, pourquoi continue-t-il de le faire alors que clairement sa dernière tentative de sauvetage est un échec, qu’il a croisé le meurtrier et qu’il se sait compromis et recherché ? On ne le sait pas. Rick Remender ayant fait le choix de nous délivrer très peu de réponses dans l’album.
Pour autant, je me surprends à vouloir en savoir plus, Rick Remender sait tenir son lecteur en haleine ce n’est pas nouveau, mais sa mise en place est bien différente de son habitude. Pas de monologues barbants de ses principaux personnages, un rythme assez lent et une narration qui s’apparente à une narration environnementale si l’on était dans un jeu vidéo. L’on doit arriver à ses propres conclusions ou à minima des hypothèses, qui se vérifieront (ou pas) dans le prochain album.
Qui dit narration environnementale dit direction artistique qui doit faire son travail pour nous maintenir captivé. Un travail dévolu à un André Lima Araújo des grands jours, avec un gros travail sur l’ambiance et des découpages qui vont lorgner sur des plans de cinéma, à se demander si l’objectif n’est pas de vendre les droits d’adaptation, mais je spécule… comme sur la suite du scénario. Réponses (je l’espère) dans le deuxième tome, prévu en mars dans nos contrées.


Un long extrait est disponible sur le site de l’éditeur et vous permet de vous mettre dans l’ambiance.
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JaXoM
Après les circonvolutions d’ Odradek, voilà les spéculations de Jax !
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