Scénario : Sergio Salma
Dessin : Amelia Navarro
Éditeur : Kennes
56 pages
Date de sortie : octobre 2022
Genre : histoire ; documentaire
« Je suis un rescapé. Désormais je ne suis plus que calme et recueillement. Je suis devenu un lieu de mémoire »
Présentation de l’éditeur
La mythologie des gueules noires est née au XIXe s. avec la révolution industrielle. La Belgique fut à cette époque la deuxième puissance économique mondiale après l’Angleterre. La raison de cette richesse tient en un mot : charbon. Le premier or noir.
Ce charbonnage n’est pas n’importe quel charbonnage, son nom est étrange : le Bois du Cazier. Il a été rendu tristement célèbre à cause d’une tragédie en 1956. 262 victimes.
Mon avis
Pays noir raconte 200 ans d’histoire du charbonnage en mettant en avant une mine bien particulière, Le bois du Cazier. Une mine qui, comme de nombreuses autres, connut une tragédie en 1956 causant la mort de 262 ouvriers. Dévoreuse d’hommes, les mines avalaient quotidiennement des flots de mineurs de tous âges, y compris des enfants, qui suaient sang et eau pour respecter les quotas d’extraction du précieux minerais – le premier or noir – pour faire tourner l’industrie et l’économie mondiale. Des fortunes se sont bâties sur cet or noir, et sur ces vies brisées. Et puis est venu le temps d’un autre or noir, avec d’autres fortunes et infortunes, entraînant le déclin d’un univers et de toute une société.
En 2022, il y a trois anniversaires pour la mine du bois Cazier. Les dix ans du classement au patrimoine mondial de l’UNESCO, les vingt ans du mémorial et les deux cents ans des débuts de la concession charbonnière. L’occasion de raconter l’Histoire du charbon, des mines, de cette mine.
Ce documentaire est rudement bien fait. Il fourmille de détails et d’informations sans jamais nous ennuyer, parce que c’est la mine elle-même qui se raconte. Elle nous livre tous ses secrets depuis les premiers coups de pioches jusqu’aux constructions des puits les plus modernes et leur abandon à partir des années 60, puis sa réhabilitation et sa sauvegarde la transformant en musée et en lieu d’hommage et de mémoire.
Voilà un superbe hommage rendu à ces millions de mineurs qui, malgré la rudesse du travail, les souffrances, les morts, étaient fiers de leur travail et de leur mine.
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Loubrun
C’est quand même bien fait ce blog , dans les articles similaires, il met Marcinelle 1956.
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ne sachant pas si le blog le trouverait, je l’avais mis en référence en fin de chronique.
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