Auteur : Tsukiya
Éditeur : Kana
148 pages
Date de sortie : 9 septembre 2022
Genre : tranche de vie
« C’est difficile, hein ? De savoir si ce qu’on fait rendra les autres heureux ou pas ! »
Présentation de l’éditeur :
Kirishima est un yakuza surnommé « le démon » et ses missions finissent bien souvent dans un bain de sang.
Le boss du clan, qui en a marre de masquer les bévues de son subalterne, lui confie une mission qu’il ne peut refuser : prendre soin de sa précieuse fille, Yaeka, 7 ans.
Mon avis :
Il existe beaucoup de versions de manga où des hommes se retrouvent dans l’obligation de s’occuper d’une petite fille. Un grand-frère avec sa petite sœur, un lycéen avec une voisine, … mais un Yakuza avec la fille de son boss : c’est assez original. D’autant que Tsukiya plante radicalement le décor dès le début ! Kirishima est un percepteur de dettes très impulsif, capable de fracasser la tête d’un rival parce que la conversation aura traîné en longueur. Pas étonnant, du coup, qu’on le surnomme « Le Démon ».
La petite Yaeka est, quant à elle, son parfait opposé. Très calme – trop même pour son âge – timide et réservée : elle incarne à perfection la candeur et l’innocence. Un vrai petit ange ! Alors quand l’un se retrouve à devenir la nounou de l’autre… on pourrait s’attendre au pire, tout en espérant le meilleur. Un défi de taille, tant pour l’auteur que son héros, car on ne devient pas le parfait baby-sitter en un claquement de doigts. Toutefois, le scénario est crédible. Kirishima n’a pas de raison d’être méchant avec la petite et c’est donc tout à fait naturellement qu’ils tentent de s’apprivoiser mutuellement.
Le dessin est également à l’image de cette dualité. Les personnages ont cette douceur de traits qui caractériserait presque un shôjô, tout en ayant une touche de virilité chez certains hommes qui sied à des Seinen de gangster. Le héros est d’ailleurs l’archétype même du badboy, chemise partiellement ouverte, lunettes fumées sur le nez, clope au bec et dents légèrement acérées pour faire ressortir son côté démoniaque.
Mais le point fort est indéniablement l’histoire de ces personnages. Ce n’est pas qu’un simple yakuza violent qui doit se tenir à carreau, ni une petite fille juste timide : la famille Sakuragi a une réputation et un passé douloureux gravé dans l’esprit de chacun. Ce qui rend les interactions souvent touchantes et, bien évidemment, les personnages attachants !
ShayHlyn.
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