Scénario : Nina Six
Dessin : Nina Six
Éditeur : Sarbacane
Date de sortie : 24 août 2022
112 pages
Genre : Souvenirs nostalgiques
« Les garçons ne comprennent rien. Il faut tout leur expliquer. Ils croient même pas qu’un bassin peut-être magique… »
Présentation de l’éditeur
Une BD « madeleine de Proust » au goût salé des grandes vacances en bord de mer ! Délicieusement nostalgique !
Été 2006, la France vient de perdre en finale de la Coupe du monde de football contre l’Italie et le fameux coup de boule de Zidane est dans toutes les bouches. Les téléphones sont à clapet, la Nintendo DS Lite vient de sortir et les tubes de Rihanna explosent des records d’audience. Le temps est chaud et sec dans le Sud de la France, où une petite fille, Nina, depuis la fenêtre du car qui l’emmène en colonie de vacances, découvre « Les Pissenlits ». La magie de ce camping de bord de mer transforme de simples connaissances en amitiés, façonne le quotidien en aventure et surtout, bouleverse la vie de ses occupants à jamais. Avec ses amis, Camille, Luc et Arthur, Nina va découvrir les secrets que renferme ce lieu boisé, du toboggan géant à l’étrange garçon qui se déguise en Pierrot La Lune… mais va aussi en apprendre plus sur elle-même.
Car, quand on a 9 ans, un été peut tout changer et nous faire grandir !

Mon avis
Que de douceur dans cette bande-dessinée!
Nina Six propose une histoire immersive à bien des égards tant graphiquement que scénaristiquement. La lecture de Les Pissenlits est un moment paisible de nostalgie communicative. Pas besoin d’être de la même génération que son auteure pour prendre part à cette petite chronique de vacances. Ceux qui ont eu la chance comme moi d’être partis en colo au bord de la mer, qu’ils aient connu la DS ou l’Amstrad 6128, qu’ils aient connu le Zidane de 2006 ET celui de 1998 (avec d’autres coup de boules plus glorieux) peuvent s’abandonner à se replonger dans leurs souvenirs.
Il y a un peu de La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules de Philippe Delerm dans l’album de Nina Six. La qualité de la couverture, douce au toucher et au regard fait une promesse qui est tenue. L’odeur du sel, la chaleur du soleil sur la peau, l’observation des poissons, le bruit de la fête, l’insouciance. Les couleurs et les dessins de Nina Six sont suaves et apaisants. Le réalisme de certains souvenirs se mêlent admirablement à un univers plus fantasmagorique, plus personnel de l’auteure.
Il faut se laisser porter par un récit ouvertement nostalgique et initiatique. Nina ouvre des yeux d’enfants sur le monde qui l’entoure. L’amitié, l’amour, les adultes, la mort et bien d’autres thématiques y sont abordées. Nina Six sublime les rondeurs des corps féminins à travers des personnages tels que Djamila la sublime magicienne qui l’envoûte littéralement ou Marie qui apprécie tant se faire enduire le dos de crème solaire par son collègue.
C’est tous ces sens que Nina Six réussit à éveiller dans Les Pissenlits. Au-delà de la dimension intimiste de son scénario c’est son rapport au sensible qui prédomine. On sent le grain de la peau, on respire le parfum des gaufres chaudes, on entend le bruit de la foule sur la plage, à la piscine. La fin en devient presque frustrante tant elle arrive trop vite…comme pour les vacances en colo en bord de mer finalement.
Une auteure prometteuse que je suivrai avec beaucoup d’intérêt.
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Petitgolem13
Eh bien, tu as réveillé mon intérêt pour cette BD
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Tu m’en vois ravi 😉
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