Le Réseau Antisocial
Auteur : Ed Piskor
Editeur : Delcourt Comics
Genre : Horreur
Sortie : le 28 septembre 2022
« On imagine écouter du métal, style Cannibal Corpse ou Obituary face à ce déluge d’hémoglobine, de viscères et de tripes à l’air »
Avis de l’éditeur :
Goblin est un dérangé qui diffuse sur sa chaîne des actes de tortures innommables à l’abri dans les zones d’ombre du Dark Web. Son public le soutient à coup de Bitcoin et de commentaires salaces. Davis Fairfield, lui, enterre sa femme et sa cadette renversées par un ivrogne et se retrouve en charge de sa dernière fille, Brianna. Vous n’êtes pas prêts pour cette Amérique dépeinte par Ed Piskor…
Mon avis :
On les surnomme les « Red Room », les chambres rouges, dans lesquelles des crimes odieux sont retransmis en direct, en échange de crédits, d’oseille versée ou autre Bitcoins sur une plateforme en ligne. Membrane du Dark Web, l’autre facette du net, Red Room explore les tréfonds sauvages d’une humanité dans ce qui est proposé de plus vil, de plus abject et de forcément illicite.
Ce Comics signé Ed Piskor s’aventure sur ce terrain endiablé, régulé par une criminalité lucrative et dérangeante dont l’unique leitmotiv s’attarde à la cruauté de l’humain sur son prochain.
S’apparentant aux Snuffs movies, dont l’acteur ou l’actrice est voué, destiné à une mort quasi systématique, qui dans le meilleur des cas bénéficiera d’une fin expéditive sans trop de souffrances, Ed Piskor s’attarde sur ces contrées lugubres mais réelles d’une arcane d’internet, le tout fomenté à sa sauce personnelle dans une fiction abracadabrante.
De nombreux documentaires, dont certains disponibles sur des plateformes traditionnelles, évoquent le sujet ; des reportages pour le moins crus qui ont mûri durant les années 70 à 90, repris sous le label « Mondo », sans oublier la palette quasi illimitée de films homologués mettant en scène des victimes destinés au carnage de détraqués en tout genre. Un concentré de films d’horreur puissance 100, et parfois intenables pour le commun des mortels, peu avenant à tant de morbidité.
Des réalisateurs allemands ou japonais pour la plupart, mais pas seulement, puisque petit à petit, des films généralement à petit budget de par le globe évoquent ce sujet. Le public friand de sensations fortes ou de gore extrême verra ce genre cinématographique d’un œil expert.
L’œuvre de Ed Piskor, bien qu’ultra dérangeante, se concentre sur des bourreaux et des victimes de sa pure invention littéraire. L’auteur de Hip Hop Family ou de X-Men chez Marvel s’éloigne catégoriquement de son cheval de bataille avec cet ovni perturbant. Âmes sensibles plus que s’abstenir comme ce serait le cas pour toute personne éprouvée face aux tortures visualisée lors de films d’horreur. Car oui, sans nul doute, même celles et ceux enclins aux films où l’hémoglobine sert d’entonnoir à bassine, et cela de longue date, devront s’accommoder, s’acclimater ou peut-être même dénigrer certaines planches reprises dans ce Red Room volume 1. (et oui…ce qui implique que d’autres livres de chevet viendront s’empiler sur celui-ci)
Les amateurs de gore se réjouiront certainement les babines. Sans reprendre la thématique du Snuff, rappelons-nous de la saga Crossed aux éditions Panini, qui a contribué à nous offrir si l’on peut dire, un déferlement de boyaux mixés au toaster. L’album de Piskor devient intéressant une fois, seulement, après qu’on puisse digérer qu’il s’agit simplement d’une fiction, comme le ferait un certain Tom Six avec sa trilogie Human Centipede. Pour peu que l’on s’attarde sur ces contrées rocailleuses…
Le trait, quant à lui convient comme il se doit, aidé de visages patibulaires, graissés, bouffis, écervelés. Sans la moindre couleur de bout en bout, sans compassion, juste une boucherie qui secoue. Certains crient au génie, quant d’autres bannissent à jamais ce style artistique… (De quoi m’empêcher d’y mettre un notation d’ailleurs). Quoi qu’il en soit, les éditions Delcourt présentent l’une des œuvres poignantes dans leur catalogue horrifique.
Coq de Combat
Je n’ai pas de mots (maux ?) pour exprimer mon dégoût pour de telles horreurs !😱
Déjà, quand je reçois des mails de 30 millions d’amis (membre) avec des vidéo sur la souffrance animale, je ne regarde jamais… je suis très impressionnable, à fortiori sur des humains !🤮
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Et pas de cotations ?
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Bah non, c’est écrit. Il n’a pas trouvé quoi mettre… « (De quoi m’empêcher d’y mettre un notation d’ailleurs). » Inclassable sur le coup 😅
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