Carbeau, baronne et pilote

Scénario : Noël Ummels
Dessin : Eric Heuvel
Éditeur : Paquet
Date de sortie : 4 mai 2022
48 pages
Genre :

« Selon le syndicat des garagistes et celui des femmes, ces mains font des merveilles. »

Présentation de l’éditeur

À la mort de son père, la baronne Berlinetta Carbeau hérite du domaine familial et d’une collection de voitures anciennes. Une de ces voitures vient justement d’être volée… Une Ferrari 250 GT Berlinetta de 1958, valant plusieurs millions de dollars ! La baronne, aidée d’un homme au passé trouble portant lui aussi un nom de voiture, Logan, enquête…
Une série signée Éric Heuvel, auteur incontournable de la ligne claire actuelle.

Mon avis

La collection Calandre de chez Paquet annonce, par son nom, la couleur: on va parler bagnoles. Moi je ne suis absolument pas contre au départ, j’ai toujours bien aimé les dessins d’automobiles (et autres engins mécaniques) de Jacques Martin dans la formidable série Lefranc. L’éditeur met d’ailleurs en avant le fait qu’Eric Heuvel est un « auteur incontournable » de la ligne claire. Ajoutons à cela un intérieur de couverture (s’il y a un nom précis, je suis preneur) très classique, je me dis que les bases semblent donc plutôt bonnes.

Il n’en est malheureusement rien.

Eric Heuvel propose une ligne claire épaisse qui ne met pas en valeur les automobiles qu’il dessine et donne un aspect caoutchouteux à ses personnages. Les postures et le gestes de ces derniers sont parfois exagérés et les rendent ridicules, les visages sont disgracieux et caricaturaux, le doux minois de la Berlinetta de la couverture laissant place à un visage aux expressions mal maitrisées qui ne la mettent pas en valeur. Les couleurs vives et variées ne compensent pas un ensemble graphique peu à mon goût.

Le manque d’originalité de l’intrigue ne va pas me permettre d’être enfin un peu élogieux. La jeune et jolie baronne qui hérite de la fortune et de la collection d’un père qu’elle ne portait pas dans son cœur n’a pas de trait de personnalité qui domine et semble s’effacer derrière celui qui prend toute la place : Logan.

Logan est un insupportable loser au passé brumeux, aux répliques gênantes et au charisme inexistant. Certains enchainements dans les actions, les lieux et les moments sont parfois déstabilisants comme dans un mauvais montage cinématographique. Le polar ne tient pas en haleine, les scènes de poursuite et d’action manquent de réalisme. L’histoire prend des tournures parfois absolument invraisemblables. La nuance est aux abonnés absents.

Le tout étant à prendre au premier degré, force est de constater que ce premier tome des aventures de la Baronne et pilote Carbeau est loin d’être une réussite. Début et fin de série pour moi.

Petitgolem13