La famille selon Jerry Alone

Scénario : Thierry Martin
Dessin : Thierry Martin
Éditeur : Fluide Glacial
Date de sortie : 1er juin 2022
56 pages
Genre : Humour

« Attaque Clitoris ! »

Présentation de l’éditeur

L’auteur, être solitaire évoluant sur les steppes arides de la bande dessinée…

Seul ? Vraiment ? Pas si l’on compte sa femme, fiston n°1, jumeau n°1, jumelle n°2, le chat et puis tous les personnages de fiction avec qui il partage son quotidien ! Jerry Alone est loin d’être un lonesome cow-boy, devant faire face à mille dangers : réunion parent-prof, parties de cache-cache intempestives, bricolage malheureux du dimanche ou encore règlement de  l’URSSAF…

Jerry Alone c’est personne, et un peu tout le monde à la fois.

Mon avis

Un cowboy se tient debout, les bras ballants, mal rasé. Près de lui, un chat noir se lèche la patte. L’homme dégaine sa punchline : « Attaque Clitoris! ». La famille selon Jerry Alone s’affiche sur cette page de garde prometteuse, le lettrage du titre mélange une calligraphie western et une autre plus comique, plus arrondie. C’est ce mix entre western et comédie qu’on retrouve en lisant l’album de Thierry Martin qui signe le scénario, le dessin et les couleurs. Mais le cocktail ne s’arrête pas là, les histoires courtes se suivent et proposent un petit tortillon (j’aime ce mot) scénaristique entre fiction et réalité.

L’auteur est clairement un amateur de Blueberry et de Lucky Luke pour ne citer que les personnages de BD les plus connus du genre. Les dessins retranscrivent d’ailleurs très bien l’atmosphère archi codifiée du genre, certaines planches proposent d’ailleurs de belles grandes images immersives qui mériteraient de chouettes ex-libris.

Jerry Alone est dessinateur, scénariste, père et cowboy. Il conte son aventure quotidienne avec un humour qui n’a malheureusement pas fait mouche pour ma part. La vanne initiale du chat Clitoris n’a malheureusement pas trouvé d’équivalent à mes yeux. Le père de famille qui a deux ados que je suis a pu s’identifier au personnage sans pour autant rire des situations globalement convenues et prévisibles. C’est dommage car l’idée de départ était prometteuse.

Petitgolem13