Scénario : Jacques Lamontagne
Dessin : Ma Yi
Éditeur : Vents d’Ouest
48 pages (+ 7 pages de cahier graphique)
Date de sortie : août 2022
Genre : fantastique
De l’autre côté de la porte, l’Enfer.
Présentation de l’éditeur
Canada, 1922. Après son accident dans les eaux glacées, Daniel a eu le temps de se rétablir au Manoir Sheridan mais aussi de percer le secret de son machiavélique sauveur, Angus Mac Mahon. Cet homme mystérieux désire l’immortalité plus que tout. Et peu importe s’il doit pour cela offrir l’âme de sa nièce Edana aux forces obscures ! Sur le point d’exécuter son plan, il passe dans le monde des ténèbres afin de célébrer l’ultime cérémonie. Épris d’Edana, Daniel va devoir s’engouffrer à son tour dans cet univers cauchemardesque s’il veut la sauver… Il se lance alors sur les traces d’Angus, en compagnie de Mickhaï, le colosse un peu bourru qui travaillait au manoir. Mais plus il progresse dans l’autre monde plus le désespoir le gagne. Mickhaï l’avait prévenu, cet endroit se nourrit de nos peurs… Piégé, Daniel perd doucement courage, rongé par ses souvenirs les plus sombres. Parviendra-t-il à se dépasser pour retrouver à temps Edana et rompre le charme maléfique ?
Mon avis
Comme pour le tome 1, la couverture de ce second opus donne le ton. Le manoir est quasiment un personnage à part entière et se révèle ici dans ce qu’il a de plus sombre et menaçant. Il se révèle et se réveille surtout, puisque les portes qui mènent aux enfers sont des plus actives.
Nous retrouvons donc Daniel sauvé des eaux par l’énigmatique et inquiétant propriétaire des lieux, Angus Mac Mahon. Ce dernier retient toujours Edana, la chérie de Daniel, dans le monde des forces obscures car elle est la pièce maîtresse d’un rituel permettant d’accéder à l’immortalité. Daniel n’a d’autre choix que de franchir à nouveau la porte diabolique qui mène à l’autre monde pour sauver sa douce.
La trame de ce conte diabolique est assez classique et ne surprendra pas les lecteurs les plus aguerris. Néanmoins, l’intrigue est bien menée et la partie fantastique reste efficace, mêlant habilement les thématiques de la folie et du mythe de l’immortalité. Jacques Lamontagne boucle cette aventure en deux tomes mais il s’autorise une ouverture sur un nouveau cycle en laissant active une porte vers l’autre monde.
Le dessin est assez classique lui aussi mais de très bonne facture, avec un trait fin et élégant enrichi d’une belle colorisation sombre et froide qui répond parfaitement à l’ambiance voulue.
Voilà donc un diptyque sympa pour qui aime les ambiances ténébreuses à la Edgar Allan Poe ou Tim Burton.
Loubrun
Le manoir de couverture est quasiment grandguignolesque !😱
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