Scénario : Wander Antunes
Dessin : Wander Antunes
Éditeur : La boîte à Bulles
86 pages
Date de sortie : août 2022
Genre : roman graphique
L’adaptation réussie d’une nouvelle majeure dans l’œuvre de Mark Twain.
Présentation de l’éditeur
Hadleyburg, ville dont la réputation est d’être la plus intègre d’Amérique, reçoit un jour la visite d’un homme mystérieux. Ce dernier est venu pour laver l’offense qui lui a, jadis, été faite par ses habitants : trop imbus d’eux-mêmes, ils en avaient oublié les règles de base de l’hospitalité.
Cet étranger a décidé de porter le fer là où cela leur ferait le plus mal : en faisant voler en éclat leur réputation de probité… Prétendant venir récompenser la personne qui lui porta secours quand il était sans le sou, l’inconnu confie à un des plus honorables habitants une lettre ainsi qu’un sac contenant 40 000 dollars ainsi qu’une enveloppe à ne pas ouvrir. La lettre précise que l’argent est à remettre à ce fameux bienfaiteur dont le nom n’est pas mentionné. Celui-ci se fera connaître en révélant la phrase qu’il avait dite à l’époque à l’indigent et consignée dans l’enveloppe scellée.
Mon avis
Hadleyburg se dit être la ville la plus intègre et honnête des États-Unis. Les habitants sont si fiers de ce statut qu’ils en ont oublié les règles de base de l’hospitalité. Un mystérieux inconnu jadis offensé par un accueil des plus froid, met en place un plan machiavélique pour se venger et révéler le vrai visage des habitants d’Hadleyburg. Ainsi, il débarque un beau jour chez le plus respectable des villageois avec un sac contenant 40.000 dollars destinés à la seule personne qui jadis lui porta assistance. Une enveloppe scellée accompagne le sac. Elle contient la phrase que le bon samaritain avait prononcée en venant en aide à l’inconnu. Cette personne devra se faire connaître en révélant cette fameuse phrase.
Librement adapté d’une nouvelle de Mark Twain, ce conte sociétal se lit comme une parabole. L’auteur pointe du doigt l’avidité, la cupidité et l’hypocrisie en donnant au passage un grand coup de pied dans la fourmilière de ces communautés « bien pensantes » des Etats-Unis qui se disent chrétiennes. Le plan que monte l’inconnu est autant facile qu’habile car, comme chacun sait, l’argent rend fou et corrompt tout.
Le mythe de la tentation est parfaitement rendu et l’on voit très progressivement les failles de ces gens trop respectables s’ouvrir en grand et la gentille petite communauté voler en éclat.
Ce conte qui se lit d‘une traite un peu comme une enquête policière puisqu’on cherche à savoir qui est réellement l’heureux bénéficiaire des 40.000 dollars, se déroule sous les yeux attentifs de deux jeunes témoins de passage et échappés d’autres récits de Mark Twain : Tom Sawyer et Huckleberry Finn.
Sans doute peu connue de Mark Twain, L’homme qui corrompit Hadleyburg, mérite le détour et se lit avec amusement tant l’auteur y dépeint avec justesse les travers humains.
Loubrun
Dommage pour le dessin pas très agréable à mon goût…
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Plus que le dessin qui se veut un peu caricatural, ce sont les couleurs que je n’aime pas trop.
Sinon, le pitch me parait très intrigant et a piqué ma curiosité.
Je le lirai si j’en ai l’occasion.
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