Le sage persécuté se réincarne pour se venger
Scénariste : Yuki Karaku
Dessinateur : Shotarou Kunitomo
Editeur : Soleil
Genre : Dark Fantasy
Sortie : le 6 juillet 2022
Si les ingrédients s’accommodent et s’imbriquent plutôt correctement, le résultat se veut davantage en demi-teinte ; presque forcé, il patine, manquant clairement de souffle. Un énième titre du genre qui reprend les rouages classiques, si ce n’est que le héros a droit à une seconde vie en tant que squelette.
Avis de l’éditeur :
Après avoir été trahi par son roi, le sage Dwight Harvelt, accompagné de la guerrière Claire Baton, est éxécuté publiquement. Refusant d’accepter son sort, Dwight se réincarne en Liche, un squelette doté d’immenses pouvoirs. Il se jure alors d’exaucer le souhait de Claire : ramener la paix dans le monde. Mais pour cela, il va lever une armée de squelettes et devenir le nouveau roi des démons.
Mon avis :
De héros au stade de condamnés à mort. Dwight Harvelt le sage et Claire Button l’héroïne ont certes vaincu le Roi des démons, mais ils se retrouvent sur le banc des accusés ayant projeté de monter sur le trône du Roi. Criblés de flèches, ils succombent à leurs blessures et tombent dans un précipice pour damnés.
Fin de l’histoire ? Non, juste le prélude à une vengeance. 10 ans se sont écoulés et Dwight réapparaît sous les traits d’un mort-vivant, un squelette vêtu d’une toge, dont les desseins consistent à réclamer la tête du responsable et de créer un monde de paix, auquel croyait fermement Claire… un nouveau récit Dark Fantasy où la thématique de base se concentre sur une vengeance totale.
Un squelette mort-vivant à la tête d’une horde d’autres complices de même condition s’en prenant aux responsables de leurs malheurs. La boucle est bouclée aux deux tiers de ce premier tome. Reste à accomplir le second but du revenant Dwight : parvenir à établir un monde pacifique comme l’espérait celle qu’il aimait.
Si les ingrédients s’accommodent et s’imbriquent plutôt correctement, le résultat se veut davantage en demi-teinte ; presque forcé, il patine, manquant clairement de souffle. Un énième titre du genre qui reprend les rouages classiques, si ce n’est que le héros a droit à une seconde vie en tant que squelette.
Les auteurs espèrent jouer la carte de l’originalité, mais il n’en est rien. Un titre qui plaira tout au plus aux néophytes qui n’ont lu que quelques centaines de mangas tous styles confondus. Les fins connaisseurs n’y verront qu’un roulement de tambour, aux sons aigus excitant inutilement les tympans.
La patte graphique signée Shotarou Kunitomo relève toutefois quelque peu le niveau d’une trame parachutée. Mais là encore, le travail de l’artiste se veut inégal, les planches attirent le regard ou blêmissent sans retenue.
Bref, avec un titre pareil, on aurait espérer s’attendre à un calibrage plus concret, plus Dark, plus violent, plus… un peu tout.
Coq de Combat
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