La légende oubliée de Perceval T01

Scénario : Frédéric Brrémaud
Dessin : Federico Bertolucci
Éditeur : Glénat | Vent d’Ouest
48 pages
Date de sortie : 29 juin 2022
Genre :
Fantastique

« Nous avons donc là un jeune homme plein de promesses, à peu près sûr d’être fait chevalier par le roi Arthur, une fée investie d’une mission impossible, dont dépend la survie de la communauté et une hermine qui, à ce stade de l’histoire, est une hermine tout à fait banale. »

Présentation de l’éditeur :

La genèse d’un héros.

Nous connaissons tous la légende du roi Arthur ; les exploits de ses vaillants chevaliers continuent de nourrir notre imaginaire collectif, pourtant avant de siéger à la Table ronde, ils ont tous vécu la plus extraordinaire des aventures : l’enfance. Quelque part au sud de l’Angleterre, au temps des fées et des forêts denses, Perceval, un petit garçon rêve d’aventures. Celui qui deviendra un des plus grands chevaliers mène une existence paisible loin de la vie de château. Elevé par une mère aimante, il grandit à l’abri des horreurs de la guerre, au cœur de ces bois verdoyants où la magie subsiste encore. Mais le jour où sa route croise celle d’un régiment venu de la grande ville, il va découvrir le secret qui entoure sa naissance et vouloir marcher dans les pas de son père ! En suivant les péripéties de ce petit héros, nous entrons dans un monde fantastique, où les fées voient doucement leur pouvoir s’éteindre au profit d’une ère nouvelle, celles des humains.

Avec ce premier volume d’une saga consacrée au mythe de Perceval, Brrémaud et Bertolucci renouent avec l’univers féérique que le duo avait commencé à développer dans Brindille. Après leur mythique série naturaliste Love et leur jubilatoire Vacances de Donald, les deux complices montrent encore toute l’étendue de leur talent pour sublimer un monde où la nature prend la place d’un personnage à part entière.

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Mon avis :

Si la couverture laisse présager d’une aventure bon enfant, ce premier tome démontre au fil des pages que l’enfance peut aussi rimer avec bravoure, vaillance et histoire sanglante. Frédéric Brrémaud a taillé un scénario sur mesure pour Perceval, ce vaillant chevalier de la table ronde, principalement connu pour sa quête du Saint-Graal. Inspiré des légendes arthuriennes, il a brillamment agencé ce qu’on sait de Perceval petit pour rester fidèle aux textes anciens, ce qui est un véritable soulagement pour ceux qui aiment la précision.

Minutie que l’on retrouve dans le graphisme de Federico Bertolucci qui nous régale d’un dessin franco-belge classique, mais percutant. Tout en finesse et humour pour ramener les plus âgés en enfance, et appâter les plus jeunes vers la bande-dessinée ! Une ligne claire tirant parfois sur des portraits ou des expressions détaillées au millimètre près. Autant dire que la couverture est loin de préparer le lecteur à cette (re)découverte de l’Histoire anglo-saxonne.

Mais aussi, et surtout : la période antérieure au christianisme – donc pas encore de Graal pour Perceval. L’époque des contes et des légendes, où les gnomes, les trolls et les fées arpentaient encore nos terres au vu et au su de tous… Quoique, le déclin de la magie commence à se répandre, donnant l’occasion à notre héros de rencontrer une jolie petite fée qu’on nommera Noisette. Ensemble, ils iront vers le nord dans l’espoir de trouver un espoir aux désastres annoncés, tantôt de l’invasion saxonne, tantôt de la fin du peuple féérique.

Vous l’aurez sans doute compris : votre dévouée chroniqueuse adore et adhère complètement à ces formulations bien faites, non dénuées d’humour, et ce dessin à la fois nostalgique, mais plein d’énergie pour suivre les premières aventures de Perceval avant d’être fait chevalier de la table ronde !

ShayHlyn.

3 commentaires sur “La légende oubliée de Perceval T01

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  1. Je comprends que tu aies craqué sur cette BD dont le graphisme est superbe, mais aussi pour l’adorable hermine (sans parler de Noisette qui à croquer) dont tu dois partager la complicité comme Perceval.
    Le seul petit bémol pour moi, c’est que Perceval évoque l’image de l’abruti (que j’adore) comparse de Karadoc dans Kaamelott, ma seule culture sur la Table ronde !🤣

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    1. Tout dans ce tome est parfait ! Même le côté naïf de Perceval. Il faut savoir qu’il a grandi seul avec sa mère, dans un château perdu dans la forêt. Sa mère, ne voulant pas le perdre comme son époux et ses deux fils aînés, décédés alors que perceval était encore bébé, lui a donné une très faible éducation afin qu’il grandisse sans savoir ce que sont les chevaliers, dans l’espoir qu’il ne désire pas en devenir un plus tard.. ici, il sait ce que c’est et veut le devenir, mais sa maman a toujours réussi à la retenir… jusqu’à maintenant. Donc normal qu’il soit un peu naïf. Il ne connaît rien à la vie ni aux gens. Et Noisette : j’adore ❤️

      Aimé par 1 personne

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