Round 2
Auteur : Jack Manini
Editeur : Grand Angle
Genre : Sport
Sortie : le 23 février 2022
Pauvre pauvre Jimmy ! Lui qui aspirait à atteindre l’élite des sports de combats et vivre confortablement avec la belle Jazline, il se retrouve dans une situation chaotique.
Avis de l’éditeur :
Plus féroce que le combat, la vie ! Jusqu’ici, tout va bien pour Jimmy Pérez. Il est amoureux de Jazlyne, la femme de sa vie. C’est un des jeunes espoirs des « Arts Martiaux Mixtes », sport de combat où tous les coups sont permis.
Mon avis :
Après une belle victoire qui le propulse vers les étoiles, Jimmy se retrouve foudroyé par une méningite dévastatrice. D’ailleurs, à son réveil des mois plus tard, il apprend que sa fiancée est décédée de cette ignoble maladie. Et comme si cela ne suffisait pas, ses retrouvailles avec son père marquent un grand coup.
Le MMA (Arts Martiaux Mixtes) puise ses racines dans le Jiu-Jitsu, discipline développée par les samouraïs durant l’époque d’Edo, qui consistait en une technique de défense face à des adversaires munis d’armes variée.
Helio Gracie, son fondateur brésilien a su marquer des générations de lutteurs et, en dépit de son petit gabarit, a su imposer sa loi. L’histoire narrée ici revient sur les origines de ce grand champion et son lien avec Jimmy, puisque la mère de ce dernier n’est autre que l’une de ses petites filles.
Bon qu’on se le dise, ce dytique sur la MMA se concentre davantage sur des alliances et problèmes familiaux entre protagonistes plutôt que se concentrer réellement sur la discipline sportive telle quelle. En deux tomes seulement, le public s’attend automatiquement à être propulsé dans une ambiance créatrice de coups de poing. Malheureusement, il n’en est rien et bien que l’on ressente toute l’énergie déployée par Jack Manini, on en ressort avec un sacré mal de crâne et ce, bien plus que les low kicks apparaissant de manière furtive.
C’est d’autant plus dommage avec une thématique de ce calibre : difficile en seulement deux tomes de présenter tout cet éventail de personnages, de digérer ces histoires familiales qui patinent sur du bitume. Bref, comparativement, on se retrouve à des années lumières du manga Free Fight de Tetsuya Saruwatari.
Graphiquement, le style de l’auteur donne toutefois quelques frissons et lors des rares combats en fin d’album, déploie l’étendue de son potentiel par des duels rythmés où le sang et la transpiration se mélangent avec un désir de combler la trame.
Un album donc en dilettante ou l’on aurait espérer plus. Plus qu’un récit sur la MMA, on se dirige davantage vers une conclusion sur des relations familiales doublée d’un mélodrame.
Coq de Combat
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