Scénario : Mathieu Siam
Dessin : Thibaut Lambert
Éditeur : Michel Lafon
Date de sortie : 24 mars 2022
119 pages
Genre : biographie
« Aujourd’hui, je ne suis riche que de ma peinture. Appelez ça débauche et oisiveté , moi je parle de création et de liberté. »
Présentation de l’éditeur
Le 8 janvier 1909 s’ouvre le deuxième jour du procès du peintre Henri Rousseau, dit « le Douanier Rousseau ». Vieil homme voûté par ses 64 ans, affaibli par quelques jours de détention, il a reconnu la veille les accusations de faux et usage de faux. Mais il ne comprend pas la gravité de son acte. Face à l’attitude candide du peintre et de ses propos décalés, la cour devra répondre à la question suivante : « Rousseau, êtes-vous un génie ou un benêt ? »
À travers le récit de quatre témoins et les plaidoiries de deux avocats, l’album nous fait découvrir la véritable histoire du Douanier Rousseau, l’un des premiers avant-gardistes qui ouvrit des portes picturales à de grands noms tels que Picasso, Gauguin ou Pissarro et partagea sa poésie avec Alfred Jarry et Guillaume Apollinaire.

Mon avis
Je ne suis pas fan de peinture. Mais pour le coup, qu’on aime ou qu’on n’aime pas ses œuvres, tout le monde connait le douanier Rousseau. L’association de son nom au métier qu’il a exercé pendant plusieurs années est par ailleurs singulier.
Il s’appelait Henri Rousseau.
Sa vie, ou tout du moins, le regard des autres sur celle-ci est à la hauteur de ce que renvoient ses peintures. Car ici le maître-mot est la naïveté, celle qui fait penser à l’enfance, à l’innocence, au regard neuf qui n’est pas dénaturé . Ce sont justement les yeux du public qui pèsent sur les épaules de Henri Rousseau. Le procès dont il fut l’objet permet à Mathieu Siam d’offrir au lecteur la biographie enrichissante et agréable à lire d’un homme qui apparait comme à contre-courant, qui n’a pas tous les codes sociaux de son époque. Beaucoup se sont moqués de celui qui a fait bouger les lignes (les frontières) graphiques en mettant, par exemple, les couleurs au premier plan. Thibaut Lambert propose ainsi des petites toiles plutôt que des vignettes ; ce sont les couleurs qui donnent le relief.
Certains apprécieront et d’autres non.
C’est finalement l’objet même de Les Frontières du Douanier Rousseau: l’art divise, il fait très rarement l’unanimité. Il apporte des débats, comme dans le procès. Certains jugent bien rapidement la vision du monde du peintre.
C’est Castel (écrivain qui a assisté au procès) qui selon moi en parle le mieux: « Méfiez-vous. Dans ce domaine, nous sommes tous le Rousseau d’un autre. »
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Petitgolem13
Une expression m’est venue en lisant la chronique « la critique est aisée, mais l’art est difficile »…
Il parait que l’auteur a aussi dit « les absents ont toujours tort » et « chassez le naturel, il revient au galop » (et non comme Franck Dubosc « Chassez le naturiste, il revient au bungalow ! »)🤣
Je pense que tout est une question de goût et heureusement… ils sont tous dans la nature !🤔
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J’ai bcp aimé cette BD et son graphisme lumineux !
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