Ce Garçon

Scénario : Maby
Dessin : Valentin Maréchal
Éditeur : Jungle RamDam
112 pages
Date de sortie : 12 mai 2022
Genre : tranche de vie, aventure, mystère, histoire.

« Un coup de fusil ?
Non, c’est juste la Mère qui allume le feu. C’est sa technique… Faut que ça pète d’abord. Quand tu la croises avec les cheveux grillés, tu sais que le soir, ce sera quenelles ou bien poulet. »

Présentation de l’éditeur :

Mai 68, Jean, sa mère et ses sœurs quittent Paris précipitamment pour la maison de famille du Beaujolais. Gaulliste acharnée, la mère a des craintes de guerre civile. Jean, lui, a 9 ans et est persuadé qu’elle leur cache quelque chose. Faut dire qu’elle fait peur la mère, avec sa jambe de bois et sa manie de hurler plus fort que la radio. Mais quand il rencontre Herman, un idéaliste recherché par la police, il décide de le cacher au mépris de la peur qu’il lui inspire. Car Jean aussi a des convictions, des envies d’héroïsme et une imagination qui court plus vite que la chienne des voisins. Grâce à Hermann, il découvrira de nouveaux pays mais apprendra aussi à se poser des questions. D’abord sur le monde qui l’entoure, puis sur sa famille et sur l’histoire de sa mère. Et peut-être que grâce à lui, il pourra découvrir peu à peu qui elle est et qui elle a été…

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Mon avis :

Mai 68, c’est la débandade à Paris. Les pierres et les pavés fusent… jusque dans la figure des policiers. Avec les projectiles, les rumeurs aussi vont bon train et on s’attend à ce que Maby nous ponde une histoire sur la fameuse révolution. Que nenni ! L’auteur nous emmène dans le Beaujolais – pas le vin, hein – pour fuir une possible guerre civile. Un coin tranquille dépeint par Valentin Maréchal dans un graphisme qui rend bien. Les personnages ont des traits plutôt minimalistes, mais on n’a presque pas besoin de plus. Chacun a la bobine qui sied à son caractère et dans des décors qui, eux, sont minutieusement détaillés. Comme dirait l’autre : ça le fait !

Dans cette région reculée, loin de la cohue des grandes villes qui parvient néanmoins jusqu’aux oreilles du jeune Jean-Jean par le biais de la radio, notre jeune héros se met à se poser des questions. D’autant plus quand un cambrioleur vient se cacher dans la cave de la demeure familiale. Ça fait beaucoup de mystères ! Celui de la statue volée par Hermann, le géant tapi dans la cave et les origines de la jambe de bois de sa maman – « La Mère » comme les enfants disent.

C’est ainsi que fort d’une confiance en lui insoupçonnée depuis qu’il cache un voleur au nez et à la barbe de sa famille… et de la police, le petit Jean se met à enquêter sur le passé de sa maman. Une aventure qu’il était loin d’imaginer, mais que tous les indices laissent à croire. L’incroyable enquête d’un gamin aussi audacieux que sa maman – avec la même tignasse d’ailleurs – qui nous éloigne de la révolte de mai 68 pour un tout autre passé, tout aussi grandiose. Qui l’aurait cru ?

Entre rumeurs et pièces de puzzle complexe, Jean nous emmène dans une nouvelle vision de sa mère, bien loin de la femme acariâtre et Gaulliste au possible qui traine sa jambe de bois. De même que les raisons qui ont poussé Hermann à quitter Haïti pour commettre un vol en France… Mais je n’en dirais pas plus pour ne pas gâcher les découvertes de fin de tome, pour le plaisir d’un large panel de lecteurs.

ShayHlyn.

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