Scénario : Valérie Mangin
Dessin : Steven Dupré
Éditeur : Delcourt
64 pages
Date de sortie : mai 2022
Genre : science-fiction ; anticipation
« A notre époque, un peu d’insouciance et de souplesse d’esprit n’est pas forcément un défaut. »
Présentation de l’éditeur
La passion de Yuanyuan pour les bulles de savon irritait son père depuis toujours. Lui qui avait voué sa vie à la protection de la Cité de la Route de la Soie contre une désertification galopante, ne pouvait admettre son goût pour la légèreté. Oublierait-il que nombre d’avancées scientifiques naissent d’une idée fantaisiste, jaillissent d’esprits originaux et créatifs ?
Mon avis
Avec ce deuxième tome de la collection des futurs de Liu Cixin, on change de registre en passant d’une SF hard-science à une SF plus réaliste et surtout plus poétique. Ce dernier point étant assez rare en science-fiction. On est d’ailleurs presque plus dans l’anticipation avec un récit ancré dans un futur assez proche et surtout sur une thématique qui nous parle, puisqu’il s’agit de réchauffement climatique.
Malgré le déploiement d’énergie et d’ingénierie pour contrer ce réchauffement et reverdir la planète, rien n’y fait, les déserts progressent et les villes se meurent. Liu Cixin laisse donc vagabonder son imagination et ouvre la porte à la simplicité et à la naïveté. C’est d’une fillette fascinée par les bulles de savon que viendra la solution. La jeune Yuanyuan leur voue une passion naïve, insouciante et improbable alors qu’un cataclysme écologique et humanitaire se profile. C’est justement cette insouciance et son refus de tomber dans l’alarmisme qui lui feront croire en ses rêves et lui permettront de les faire devenir réalité en inventant un système d’irrigation totalement inédit.
Dans une narration linéaire découpée en plusieurs époques, nous suivons le parcours de Yuanyuan de la petite fille rêveuse à la jeune adulte brillante scientifique. Comme un personnage à part entière, la bulle de savon l’accompagne dans toutes les phases de sa vie.
A l’opposé de l’ultra-tech et de la hard-science, ce récit pourrait se lire comme une parabole biblique en invitant à se recentrer sur des choses simples afin de trouver des solutions qui sont peut-être sous nos yeux et que l’on ne voit pas.
Le dessin de Steven Dupré est remarquable de simplicité et d’efficacité dans les cadrages et le découpage. Le rendu des bulles est superbe et on peut à ce titre saluer le travail du coloriste Cyril Saint-Blancat qui leur donne tout le réalisme et la légèreté qu’il faut pour suivre Yuanyuan dans sa fascination. Et comme dans le premier tome, nous avons droit à une magnifique planche panoramique.
Un excellent récit SF à l’intrigue assez simple, mais qui sort de l’ordinaire.
Loubrun
Mais qu’est-ce qu’elle me tente cette série !
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pour l’instant les deux premiers tomes, radicalement différents, m’ont bien plu. j’attaque bientôt le troisième.
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2e chronique pour Valérie Mangin aujourd’hui !
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le hasard des plannings. l’autre album à l’air sympa aussi. mais un peu moins optimiste …
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Comme pour le T1, je lirai le T2 dès que j’en aurai l’occasion ! (.pdf peut-être ?).
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