Scénario : Paul Carcenac ; Pierre-Roland Saint Dizier
Dessin : Christophe Girard
Éditeur : Michel Lafon
126 pages
Date de sortie : février 2022
Genre : biographie
L’histoire incroyable de l’un des plus grands athlètes français du XXe siècle.
Présentation de l’éditeur
Jeux olympiques d’Amsterdam 1928. El Ouafi s’aligne au départ du marathon. À la surprise générale, il remporte la médaille d’or pour la France.
Qui est ce petit ouvrier de chez Renault, cet enfant du désert à la chevelure hirsute qui ose défier les plus grandes vedettes de l’époque ?
Mon avis
Certains sportifs ont un nom qui résonne bien au-delà des frontières du sport. C’est le cas en athlétisme d’Alain Mimoun, l’un des plus grands coureurs de fond ayant porté le maillot français. D’autres grands champions sont hélas totalement tombés dans l’oubli. Comme Boughéra El Ouafi qui remporta le marathon aux JO de 1928 à Amsterdam. Un vainqueur surprise totalement inattendu à l’époque où les courses de fond étaient dominées par les finlandais.
C’est son histoire qui est ici racontée, rendant un vibrant hommage à la mémoire de ce petit athlète au destin tragique. Cet hommage s’ouvre sur un flashforward en 1956 lors d’une cérémonie à l’Élysée organisée en l’honneur d’Alain Mimoun, médaillé d’or aux JO. Ce dernier fit inviter El Ouafi alors tombé dans l’oubli et vivant dans la misère.
De son Algérie natale aux pistes d’athlétisme en passant par les tranchées de Verdun, les usines de Renault à Billancourt et les shows aux USA dans le cirque Barnum, son ascension et sa déchéance nous sont fidèlement exposées jusqu’à sa mort tragique et inattendue en 1959 dans les rues de St Denis.
Entre gloire et désillusions, on s’attache vraiment à cet homme simple, trop naïf et pas préparé au succès, pour ne pas s’y brûler les ailes. Il sera exclu à vie par le comité olympique et la fédération française d’athlétisme pour avoir monnayé son talent, notamment lors de courses fortement rémunératrices contre d’anciens concurrents puis sous le chapiteau du cirque Barnum en courant contre des chevaux. A l’époque, les JO étaient strictement réservés aux amateurs.
Le dessin semi-réaliste de Christophe Girard fonctionne bien. Sans fioritures, il est d’une belle expressivité et restitue avec efficacité les différentes phases de la vie de champion.
Une biographie sportive à ne pas louper, qui rend hommage par extension à tous les grands sportifs tombés dans l’anonymat.
Loubrun
Eh, Alain Mimoun, j’ai couru avec lui !
Bon, d’accord, il avait 70 ans et moi 25, mais même pour ses 70 ans, il avait de quoi en remontrer aux jeunots que nous étions.
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c’est quand même la classe !
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