Scénario : Stéphane Lemardelé
Dessin : Stéphane Lemardelé
Éditeur : La boîte à bulles
160 pages
Date de sortie : 4 mai 2022
Genre : Documentaire cinéma
Le film est tout simplement plus proche de la vie que d’autres arts. Le cinéma est le témoin de notre temps, le miroir des villes du XXe siècle et des hommes qui y vivent.
Présentation de l’éditeur
Dans Le Storyboard de Wim Wenders, Stéphane Lemardelé revient sur l’expérience vécue pour ce film, depuis le script, les repérages et prises de vue nécessaires à la confection du storyboard jusqu’au tournage des scènes sur lesquelles il a travaillé. C’est aussi l’occasion pour lui d’expliquer le rôle d’un storyboarder dans la réalisation d’un film. Occasion également de mettre en avant le lien entre le septième et le neuvième art qui se trouvent, ici, intimement liés.
Ensuite et surtout, Stéphane Lemardelé met en images ses échanges avec Wim Wenders : le réalisateur allemand revient à la fois sur son parcours- depuis ses débuts et périodes de vache maigres à Paris, où il a développé sa passion pour le cinéma, jusqu’à ses réalisations les plus récentes – mais aussi sur la démarche créatrice qui l’a guidé pour chacun de ses films.
Le Storyboard de Wim Wenders nous permet non seulement de comprendre le cheminement d’un réalisateur d’exception mais également de découvrir son approche théorique du cinéma et de l’image.
Mon avis
Le cinéma est ma plus grande passion, bien plus que la bande dessinée, et il illumine mon existence depuis ma plus tendre enfance. Le storyboard est un élément essentiel de la mise en scène d’un film et il relie intimement ces deux arts. Beaucoup de réalisateurs font appel a des dessinateurs pour créer une « bande dessinée », parfois sans dialogues, qui donnera le cadrage visuel de la scène à filmer suivant ce que désire le réalisateur. Par exemple, la fameuse scène de course/poursuite en wagons dans la mine du film « Indiana Jones et le temple maudit » n’aurait pas été aussi géniale sans le storyboard.
Dans cet album, Stéphane Lemardelé, raconte par le dessin l’étroite liaison entre le cinéaste et son storyboarder et nous fait suivre la préparation du tournage de « Everything will be fine » en compagnie du réalisateur Wim Wenders. Mieux ! il nous fait part des conversations qu’il à eues avec le cinéaste ce qui nous apporte une idée assez vaste des motivations de Wenders, de ses goûts artistiques (les peintres Edward Hooper et Johannes Vermeer par exemple), sa passion pour la photographie et pour le cinéma entre autres. Un long monologue de Wenders nous apprend ses idées sur l’évolution de l’image, en passant par l’art rupestre, la photographie, le cinéma et la 3D qu’il aime, jusqu’à l’image numérique et la photographie par smartphone qui tue l’image. L’album plaira aussi bien aux cinéphiles qu’aux néophytes par son approche de notre vie tout au long du dialogue entre le dessinateur et le cinéaste. Le dessin sobre, proche de la réalité d’un documentaire cinématographique, apporte une sérénité de lecture bien appréciable.
JR
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