Scénario : Claire Braud
Dessin : Claire Braud
Éditeur : Casterman
Date de sortie : 2 février 2022
208 pages
Genre : Roman Graphique
« Les autres dessins, c’est ce que je commence à dessiner comme un monsieur qui a fait ça toute sa vie. C’est que je fais une sorte d’enquête sur la forêt, je vais en forêt et je dessine, mais bon je sais pas trop où ça va. »
Présentation de l’éditeur
Alors qu’elle quitte la capitale pour retourner vivre dans la région de son enfance, l’autrice débute une enquête sur un milieu bien particulier, la forêt. Au fil des recherches et entretiens avec les acteurs économiques et sociaux du secteur (chasseurs, gardes forestiers, exploitants, scientifiques…), elle prend conscience que la réalité est assez éloignée de l’image d’Épinal qu’on en a souvent en tant que citadin. Ses pérégrinations en forêt sont autant d’occasions de se reconnecter à la nature, la faune, la flore et de pratiquer le dessin sur le vif, l’affut, l’aquarelle. Elle fera également la connaissance d’autres habitants des lisières de nos villes, les gitans.
Au rythme des saisons et de son fils qui grandit peu à peu, Claire Braud partage sa quête d’un rapprochement avec « mère nature », que la pandémie actuelle a réveillé chez nombre de nos concitoyens. Entre enquête et introspection.

Mon avis
Comment écrire qu’on n’a pas aimé les dessins tout en prenant soin de considérer le travail de quelqu’un qui, de surcroît, est diplômé des Beaux-Arts ? Peut-être en gardant à l’esprit que tout est une histoire de goût et qu’il suffit de mettre en avant qu’il y a dans les proportions, l’expression des visages ou encore la mise en couleur, quelque chose qui n’est tout simplement pas à mon goût.
Mais j’ai trouvé que l’intérêt de ce roman graphique résidait avant toute dans la passion intense que voue Claire Braud pour la forêt, passion qui va bien au-delà du contemplatif. L’album comporte de nombreuses planches qui nous plongent littéralement dans les clairières, les sous-bois qu’elle arpente, cigarillo à la bouche pour mener son enquête. Il en ressort une sorte d’instantanéité, soulignée par un trait qui semble rapide et instinctif qui donne vie en croquis ( ? ) d’un état d’âme du moment garant d’une évidente sincérité communicative.
L’album m’est apparu comme un parcours personnel, souvent initiatique, parfois cathartique, dans ce qui peut-être vu comme un écosystème, un refuge, un « pilier » écologique, un lieu d’exploitation ou de loisirs. Ce mélange de confidences, de rencontres, de témoignages et d’enquête crée cependant une certaine confusion dans laquelle l’auteure semble parfois s’égarer, la lecture perdant ainsi en fluidité voire en cohésion. Ne dit-elle d’ailleurs pas elle-même qu’elle ne sait pas vraiment où elle va ?
J’en ressors donc un peu dubitatif. L’esthétique ne fera pas l’unanimité (en commençant par les chroniqueurs de SambaBD), mais le message écologiquement et socialement engagé fait mouche, Claire Braud sachant se montrer convaincante et finalement optimiste.
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Petitgolem13
Je me rallie à ton avis pour ton appréciation du dessin, il donne peu envie de connaître l’album.
Sinon, le 6e indicateur des paramètres vitaux pour la terre sur 9 ( l’eau) vient de passer au rouge, alors optimiste, je ne le suis pas surtout qu’on continue à accélérer. Un beau suicide collectif de notre civilisation.
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Pareil pour le dessin ! Ce n’est pas parce qu’on a fait les Beaux-Arts qu’on sait faire de la Bande dessinée. C’est dommage, parce que le discours écologique a l’air intéressant.
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