Scénario : Lane Milburn
Dessin : Lane Milburn
Éditeur : Sarbacane
192 pages
Date de sortie : mars 2022
Genre : science-fiction
Jusqu’où est-on prêt à se compromettre pour une vie de luxe et de volupté ?
Présentation de l’éditeur
Voilà une décennie que la planète océane, Hypnos, a été transformée en station balnéaire très prisée pour l’élite terrienne. Les ultra-riches commencent même à s’y installer pour de bon, anticipant la crise climatique qui se profile sur Terre. Alors, quand l’opportunité d’y travailler pour un an est offerte à Jo Sparta, une jeune artiste branchée américaine, c’est la chance de sa vie. Sa mission : concevoir une œuvre d’art spectaculaire qui sera présentée lors du lancement du premier sommet mondial à Hypnos, où se réuniront les hommes politiques et les businessmen les plus puissants de la Terre. En arrivant sur l’exoplanète, Jo est fascinée par tout ce qu’elle y voit : l’océan à perte de vue, l’architecture, mais aussi l’énigmatique et séduisant Ian Watts, un artiste qui vit là, luxueusement, depuis quelques années. Mais à mesure que le projet avance, Jo va peu à peu découvrir la face sombre et la vocation véritable de ce paradis pour riches, la conduisant à un dilemme éthique terrible…
Mon avis
L’américain Lane Milburn, pour sa première BD traduite en français, nous propose une œuvre de SF aux thématiques très actuelles, pour ne pas dire très tendance. Alors que le drame climatique se profile sur Terre, la planète Hypnos est dores et déjà prête à accueillir une partie de la population. Une partie seulement, la plus riche. Et puis aussi quelques petites mains utiles dans un premier temps pour parachever ce nouvel Eden destiné à sauver quelques privilégiés.
C’est le cas de Jo, une artiste branchée qui se voit confier la mission de créer, avec d’autres artistes déjà sur place, une œuvre en hologramme. Mais la vie n’est pas si paradisiaque et l’avenir de ces petites mains sur Hypnos n’est pas des plus certain.
La couverture est belle, presque hypnotisante. Hélas, le contenu n’est majoritairement pas du même niveau. Le trait est simpliste, les personnages sont fadasses, et leur style hipster branché assez énervant. Si ce n’était que ça, on s’en accommoderait sans problème. Non, le vrai problème c’est l’histoire qui ne démarre pas pendant les trois quarts de l’album, et la fin qui prend une accélération gravitationnelle non maîtrisée sur le dernier quart, balançant les réponses tant attendues par le lecteur. On a le sentiment que l’auteur s’est un peu perdu dans les errements et questionnements de cette bande de hipster et qu’il s’est tout d’un coup rappelé qu’il fallait finir le bouquin …
Dommage, il y a des thématiques intéressantes sur l‘écologie, les fractures sociales, la place de l’art dans la société, les promesses (mensonges) politiques, la manipulation, les faux semblants et les miroirs aux alouettes, le choix entre confort et éthique…
Quelques trop rares planches, du même acabit que la couverture, sauvent un chouillat cet album et laissent entrevoir le potentiel graphique de Lane Milburn.
Loubrun
Voilà qui est dit !!
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C’est vrai que le peu du graphisme qu’on y voit n’est pas très engageant pour de la SF… c’est même plutôt ringard !
Dommage car le pitch semblait intéressant, mais le traitement ne semble pas l’être !
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Belle couv ! quand meme
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