Auteurs : Didier Quella Guyot, d’après le roman de Gaëlle Nohant.
Dessin : Yohann Puaux dit Wyllow.
Éditeur : Philéas
pages: 136
Date de sortie : 10/03/22
Genre : Histoire, Incendie, Condition féminine, Journalisme, Morale et Religion.
« Un récit haletant qui brosse le portrait de femmes révoltées dans un monde d’hommes tout-puissants. »
Résumé de l’éditeur:
Sur son lit de mort, dans son hôtel particulier de la rue de Babylone à Paris, Gabriel de Raezel demande à sa femme comme dernière faveur de se rapprocher du Bazar de la Charité afin qu’elle se mette à l’abri des commérages. En effet, ce lieu mondain où le tout-Paris défile est devenu incontournable et la protégera contre les gens mal intentionnés. Il lui conseille à sa mort venue d’aller voir la Marquise de Fontenilles qui y possède ses entrées. Violaine de Raezal promet sur le lit de mort de son mari d’effectuer sa dernière volonté. Quelques jours plus tard, elle se rend chez Mme de Fontenilles en espérant qu’elle puisse devenir vendeuse au Bazar de la Charité. Constance d’Estingel rend visite à la mère Marie-Dominique, la mère supérieure de la pension dans laquelle elle a passé de nombreuses années. Elle vient lui annoncer une grande nouvelle : ses fiançailles avec Laszlo de Nérac, un journaliste de bonne famille. La mère supérieure pose de nombreuses questions sur ce fiancé et surtout sur la façon dont il lui a fait sa demande. Constance lui retranscrit alors mot à mot sa demande. La mère supérieur bloque sur certains passages et ordonne à Constance de ne plus jamais voir cet homme…

Mon avis:
Je n’ai pas lu le roman dont s’inspire cet ouvrage, mais par contre j’ai vu la mini série qui a été consacrée à ce drame affreux. L’histoire est ici légèrement différente de la série, mais finalement le fond historique reste identique. Il est vrai que les femmes ont été bousculées et piétinées par les hommes afin qu’ils puissent s’enfuir en premier. Il est vrai aussi qu’il y eut de très nombreuses victimes et que les rescapées ont mit un temps considérable à se remettre ! Evidemment, les soins aux grands brûlés n’existaient pas encore, je vous laisse donc imaginer la souffrance de ces femmes. De plus, les teintures utilisées pour leurs robes étaient particulièrement enclines à prendre feu.
Bien que cet ouvrage soit axé sur l’incendie du Bazar de la Charité à Paris, il nous parle surtout des conditions de vie des femmes à cette époque. Elles étaient totalement soumises à leurs pères, frères ou époux. Considérées comme sensibles, peu intelligentes et en proie à l’hystérie : elles se devaient d’être obéissantes et soumises sous peine de faire les frais de ragots ou aux internements sous prétexte de maladie nerveuse. Il était compliqué d’être libre-pensante et d’agir selon ses convictions ou envies, les risques étaient élevés. Une vie, finalement, peu enviable au regard de celle de notre époque, quoique… Sur certains points, ça n’a pas tant changé ! Sur un autre aspect, il nous parle de la liberté d’expression également à travers la presse. Là aussi ce n’était pas évident et finalement je ne suis pas certaine que cela soit mieux aujourd’hui. Sans compter que la religion catholique était omniprésente et les femmes fortement assujetties aux diktats de la morale.
En bref, cet album nous parle de sujets hautement sensibles à travers le destin de 3 femmes qui décident de se soutenir les unes les autres. Une belle conclusion sous forme d’entraide et de vraie solidarité ! Une belle leçon pour cette époque troublée et d’actualité. Je trouve les dessins appropriés à l’ambiance et l’époque de l’ouvrage ; le tout formant un ensemble harmonieux qui vaut la peine d’être découvert 🙂
Sandra/ Ithilwen.
On y retrouve Audrey Fleurot ? :-)))
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Non pas ici ^^ Mais les personnages n’en sont pas moins attachants 😉
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