Auteur : José Jover
Editeur : Tartamudo
Genre : Humour décalé
Sortie : Septembre 1999
Un titre OVNI qui donne le vertige… Mais on ressent toute la volonté de son auteur de déployer l’intégralité de ses marques, sa connaissance du sujet, sa soif de partage…
Avis de l’éditeur :
Salséro et Hollywood land s’inscrit dans une tradition classique de la Bande Dessinée dont les principaux acteurs sont Astérix de Goscinny et Uderzo, li’l abner de Al Capp, Popeye de E.C.Segar.
Mon avis :
Trois héros pour le moins loufoques se partagent les aventures de ce récit abracadabrant : Salséro (la vedette) petit vendeur d’épices ; le pygmée Makoto Tabasko et Don Séreno – le taureau terrifiant mais timide. Un trio d’enfer particulièrement féru de cinéma.
José Jover exploite à merveille ses connaissances cinématographiques par le biais de ses protagonistes tous aussi déjantés les uns que les autres. D’ailleurs, reconnaissons-le, il s’agit ici d’un album bien étrange, presque inclassable, pouvant à plus d’une reprise vous faire maudire de l’avoir ne fût-ce que feuilleté, par sa déroute à la road movie inter galactique (tout en restant sur notre chère planète) et son excentricité non-stop.
Oui, Salséro et Hollywood-Land est un concentré sans queue ni tête, si ce n’est d’insérer à tout-va des énigmes ou des citations en rapport avec le cinéma, le tout assemblé pour en construire une BD qui se veut humoristique (pas sûr toutefois que cela répondre aux attentes).
Son trait rudimentaire et enfantin correspond à la trame décapante mais hélas patine et donne le tournis à force de répétitions incessantes d’avalanches de héros citant leur phrase toute faite, on imagine : comme ils le feraient sur le plateau de tournage.
On croirait tout simplement une fusion entre le cérébral de Walt Disney à celui d’Edika. Le résultat vaut le détour bien qu’inégal. Le souci étant que plus d’un lecteur risque de se lasser par ce style graphique surchargé à outrance ; on ne sait d’ailleurs plus où donner de la tête, à force de voir tous ses personnages rebondissant, courant et gesticulant à l’infini comme les Tex Avery les plus loufoques.
Toutefois, les férus du 7ème art y trouveront sans nul doute un quelconque intérêt, leur permettant d’accroître, d’accentuer ou rafraîchir leurs données sur le sujet. Les grands réalisateurs et acteurs y sont présents, notamment sur l’Age d’or du cinéma et les deux décennies suivantes. Charlie Chaplin ; Fritz Lang ; Mickey Mouse ; Conan ; les Universal Monsters ; les films muets ou encore les Kaiju Eiga (films de monstres Godzilla …)
Une fois les grands noms cités et explorés, José Jover persévère sur sa lancée, introduisant d’autres grands noms des années 70-80 avec la saga Star Wars, les Freddy ou autres Robocop, s’affrontant dans un récital tout aussi lourdingue que décalé. Plus on avance dans cette aventure épineuse et ridicule, plus les grands thèmes contemporains sont introduits : Men In Black ; le duo Wallace & Gromit… mais n’apparaissent que le temps d’un instant, juste pour faire acte de présence…
Bref, au final, on se retrouve avec un concentré de tout ce qui peut se promouvoir ou se mouvoir en matière de cinoche mais ne permet nullement de décortiquer le sujet. Un simple aperçu de ce qui aurait pu être une thématique cinématographique. Le véritable humour s’efface, autant l’avouer, et est remplacé (volontairement ou non, là est la question) par des prairies de protagonistes qui s’enchaînent sans réellement exister.
Etrange et cosmique ! (impossible à coter, du coup…)
Coq de Combat
Ce n’est pas qu’impossible à noter… c’est surtout impossible à lire (trop surchargé en dessin et en personnages !). Donc, circulez, y a rien à voir !🙄
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Trop « underground » pour moi mais belle chronique, bravo.
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chapeau pour la chronique et pour avoir réussi à lire cet album ! je l’ai eu entre les mains et rien que de le feuillter m’a foutu ma au crâne !
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