Scénario : Jean-Christophe Deveney
Dessin : Tommy Redolfi
Éditeur : Soleil
Date de sortie : 1er décembre 2021
112 pages
Genre : Roman graphique
« Donner un contour à l’infini, c’est un beau défi. »
Présentation de l’éditeur
Signé J.C. Deveney au scénario et Tommy Redolfi au dessin, Empire Falls Building est une histoire de création et de contrainte, de désir et de frustration, de béton et d’acier. Edgard Whitman, jeune architecte prometteur, est engagé par le richissime homme d’affaires Kosmo Vassilian pour achever la construction de l’Empire Falls Building, son célèbre et monumental hôtel new-yorkais, pourtant flambant neuf. L’architecte est alors loin d’imaginer que cette entreprise va le conduire au-delà de ce qu’il pensait réalisable, au-delà de ses propres limites…

Mon avis
S’il est un album sombre à bien des égards, Empire Falls Buidding est avant tout particulièrement intriguant. Difficile d’expliquer pourquoi cette histoire est prenante tant je me suis senti comme son héros : balloté, manipulé par quelqu’un… ou bien quelque chose.
Car ce building, si grand, si massif et si imposant soit-il semble avant tout pourvu d’une existence qui lui est propre. Il est à la fois la création d’architectes successifs tout en en apparaissant comme le maître de ceux-ci tant ils les use les uns après les autres.
Edgar Whitman doit donc finaliser cette œuvre qui défie le ciel, le temps et les hommes. Il doit avant tout satisfaire le terrible propriétaire des lieux, Monsieur Wassilian, qui est très exigeant, colérique et craint par ceux qui errent dans cet hôtel gigantesque plus qu’ils n’y résident.
Tommy Redolfi dessine des personnages qui semblent épuisés, comme si ce projet et le building lui-même les consumait doucement. La noirceur des cœurs, des esprits (des âmes?) se mêle aux ombres omniprésentes du bâtiment. Les références se bousculent : Gotham City, Tim Burton, The Shinning ou le Nostromo, qui parleront à la plupart d’entre vous, sans pour autant vous dévoiler quoi que ce soit.
Le tout est une vraie réussite graphique. Les points de vue, les angles choisis, les traits des personnages rendent l' »aventure » intensément immersive. Des « calques narratifs » sont insérés et développent d’ailleurs cet effet, ils n’ont rien d’accessoire, bien au contraire, ils nous font, là encore, entrer dans l’esprit du jeune architecte.
Jean-Christophe Deveney offre une scénario complexe, sinueux, il semble vouloir nous perdre dans les couloirs et les planches de l’Empire Falls Building du début à la fin à travers un récit captivant. Une œuvre à part que j’ai beaucoup aimée.
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Petitgolem13
Belle chronique aussi intrigante que le sujet qui attise ma curiosité. Je n’aurais pas été aussi généreux que toi graphiquement, mais c’est une affaire de goûts !

J’ai quand même réalisé sa bannière !😉
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ah oui, intrigant et oppressant voilà bien les deux termes qui définissent ce récit .
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