Scénario : Jean-Luc Cornette
Dessin : Thierry Martin
Éditeur : Glénat
71 pages
Date de sortie : 27 octobre 2021
Genre : Humour, hommage, animaux anthropomorphes
Pat Hibulaire ! T’es là ? Ou t’es pas là ?
Présentation de l’éditeur
Quelque part, enfouie dans le labyrinthe d’une forêt sans âge se trouve la maison de Mickey. À l’époque moyenâgeuse où nous retrouvons ici la fameuse souris, il vit d’amour, de calme, d’eau fraîche et de cueillette. Parfois, Minnie l’invite à pique-niquer, ou alors Dingo – Dingo-le-sanguinaire comme il aime aussi se faire appeler – lui demande de devenir son écuyer… Des aléas inévitables et relativement innocents en règle générale, même quand les sortilèges du vieux sorcier célibataire Clodomir viennent s’y mêler… Cela dit, lorsqu’un jour Pat Hibulaire apprend que le dragon du coin garde auprès de lui un trésor inestimable, c’est une toute autre soupe ! Pat parvient à s’emparer d’une potion démultiplicatrice et se plie en bien plus de quatre pour obtenir les montagnes d’or entourant le monstre cracheur de feu.
Mon avis
Nouvel opus dans l’intéressante collaboration entre Disney et les éditions Glénat ce Mickey et les mille Pat nous ramène au Moyen Âge, période souvent utilisée pour les aventures de Mickey. Comme je l’ai déjà dit il y a du bon et du moins bon dans cette série : certains auteurs européens n’ont pas un esprit ou un coup de crayon compatibles avec l’univers de Walt Disney. Le récit ici présenté permet à Jean-Luc Cornette certains gags bien amusants et certaines situations qui montrent son talent narratif. De son coté, Thierry Martin a su allier son propre art aux personnages Disney tels qu’ils étaient dessinés dans les années 40 et son interprétation est assez bonne avec des superbes pleines pages qui apportent un plus à l’album. Cependant le principal défaut du récit est sa lenteur, l’histoire traîne en longueur d’une saynète à l’autre – le passage du tournoi en est l’exemple type avec un Dingo qui n’en finit pas de mettre son armure, d’expliquer qui lui a fourni, le tout avec des dialogues plus que longuets ! De même, les allers et retours du magicien, laissant son taudis vide et utilisable par tous les personnages de l’histoire à chaque fois, ne prête même pas à sourire. A trop vouloir détailler les scènes pour les rendre claires et compréhensibles pour un jeune public on rend le tout un peu barbant. Finalement, Pat Hibulaire, bien qu’ayant un rôle secondaire, est celui qui nous amuse le plus, ses dialogues avec lui-même sont inénarrables.
Bref, deux grands talents, un album de luxe au dos toilé et grand format pour un récit intéressant, hommage à Disney, ses personnages et ses films (le magicien et ses fioles font bien penser à Fantasia et son apprenti-sorcier) mais qui aurait gagné à être plus court.
JR
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