Il est encore temps !
Scénario : Ivar Ekeland
Dessin : Étienne Lécroart
Éditeur : Casterman
120 pages
Date de sortie : 21 avril 2021
Genre : documentaire, société, écologie.
« Connaissez-vous la fable des aveugles et de l’éléphant ? Un sultan voulait connaître cet animal fabuleux qu’il n’avait jamais vu. Il réunit ses sept sages aveugles… »
Présentation de l’éditeur :
Comprendre le dérèglement climatique pour mieux agir face à l’urgence !
Février 2020, Étienne Lécroart fait un rêve étrange et effrayant, qui traduit les craintes que lui inspire le réchauffement climatique : les générations futures sont en réel danger ! Il s’en ouvre à son ami Ivar Ekeland, mathématicien, économiste et philosophe, qui s’intéresse de près à la question.
En faisant intervenir des spécialistes de diverses disciplines et des acteurs de terrain, tous deux font le point sur la situation actuelle et montrent que l’avenir reste ouvert : les moyens d’action sont là, encore faut-il avoir le courage de s’en servir !
Mon avis :
Le dérèglement climatique, nous le vivons chaque jour. Il suffit de regarder les médias pour découvrir les terribles intempéries et inondations de ces dernières semaines. Tantôt en Belgique, en Allemagne et au Pays-Bas, tantôt en France. Les incendies de forêts, les températures qui grimpent jusqu’à ne plus pouvoir tenir même à l’ombre… et même le covid19 est une réponse coup de poing de Dame Nature face à l’Humanité qui ne semble toujours pas comprendre que nous faisons partie de cet écosystème : nous n’en sommes pas les maîtres !
« L’histoire de l’humanité c’est l’histoire de l’énergie ! »
Or, si la planète a besoin de se défendre contre l’Homme, il y a bien une raison. Nous lui en demandons trop, tout le temps. Tout en la prenant pour une poubelle ambulante dans l’espace. On puise dans ses ressources naturelles, notamment les énergies fossiles qui dégagent énormément de gaz à effet de serre, on surconsomme également rendant le bétail plus énergivore et polluant que l’ensemble des autres créatures de la Terre : 100 mégatonnes de carbone contre 60 pour les humains, 7 pour les mammifères sauvages, 2 pour les oiseaux sauvages et 5 pour la volaille.
« Selon la plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité, l’IPBES, 75% de la biosphère terrestre et 66% de la biosphère marine sont gravement menacés par nos activités […] Sur huit millions d’espèces animales et végétales, le quart est en voie d’extinction d’ici à 2050 et la moitié d’ici 2100 »
Des informations divulguées tour à tour par des professionnels dans différents domaines qui donnent des envies de meurtre aux lecteurs soucieux de vivre en harmonie avec la Terre. On ressent la colère, le désarroi, la tristesse de ceux qui se retrouvent chaque jour confrontés aux désastres de l’économie, de la surproduction, de l’agriculture soit génétiquement modifiée soit tellement sélective que les sols s’appauvrissent inlassablement.
On se sent tour à tour comme les deux auteurs, dont le dessin et le scénario sont clairement dans un style journalistique, mais aussi les experts rencontrés : une physicienne, un biologiste, une climatologue, historiens, … ou encore Asha du Bangladesh qui rend l’ouvrage encore plus proche du commun des mortels. C’est une jeune femme résolue à sauver la planète et à dire en face aux grands dirigeants et autres multinationales ce qui ne va pas dans leur gestion du monde !
Alors : est-il trop tard pour agir ? Non ! Il existe pleins d’alternative si l’Humanité voulait bien arrêter de penser à son petit nombril et au sacro-saint billet de banque. Les agriculteurs de proximité, la permaculture, le recyclage, les énergies renouvelables, … toutes des solutions dont on entend parler mais que trop peu de gens appliquent. Sauf que si on ne fait rien, on fonce droit dans le mur…
« Tu sais ce que signifie ‘Asha’ en bengali ? ESPOIR. »
ShayHlyn.
« On fonce droit dans le mur », je crois que cette phrase je l’ai dite il y a 15 ans, et depuis au lieu de ralentir, que fait on ? On accélère. Cherchez l’ erreur. Il faut dire qu’avec un population mondiale qui n’arrête pas de croître et des vieux logiciels économiques basés sur la croissance infinie, on est clairement mal barre !
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Je suis convaincu depuis longtemps qu’on ne devrait pas confier la direction des pays à des politiciens incompétents mais à des conseils de « sages » spécialisés dans tous les domaines importants de la société (sociologues, économistes…). Malheureusement, c’est reparti pour des débats stériles sur des promesses fictives et du blabla par des connards assoiffés de pouvoir pour les élections chez nous !🙄
Quand je vois en plus l’irresponsabilité de l’éducation des parents ou de l’enseignement ajoutée au cancer des réseaux sociaux, je me dis qu’on prépare une belle jeunesse !😱
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Je suis peut-être trop pessimiste mais, pour moi, il a toujours été trop tard ! Il n’y a pas que les politiciens, les grands industriels ne pensent qu’au profit (sans même imaginer qu’ils condamnent leur descendance), les agriculteurs, en grande partie, continuent à utiliser des pesticides pour se faciliter le travail, etc. Et ne parlons pas des jeunes qui doivent sauver la planète : sur la place en bas de chez moi, on voit souvent les sacs de McDo. jetés au sol après leurs réunions tardives…
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Notre société vit de la surconsommation (suffit de voir tout ce qui est jeté par les grandes enseignes), l’appât du gain et du profit et le « tout, tout de suite ». Alors forcément : oui, il y a des solutions mais personne ou peu ne les appliqueront. D’autant que ces alternatives sont forcées de gonfler leurs prix car on les surtaxe. Tant que l’argent dirigera le monde, on est mal. Et ça n’est pas prêt de s’arrêter
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Tout ce que vous dites est malheureusement vrai… je préfère m’émerveiller devant le spectacle d’une loutre déjeunant en faisant la planche !😍
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