Auteur : Ryo Sumiyoshi
Éditeur : Glénat
208 pages
Date de sortie : 17/03/2021
Genre : Seinen, aventure, fantastique, mythologie
« Où tout a commencé, ou tout finira » citation du film Wazabi. Totalement adaptée à cet arc dédié, cette fois-ci, au passé du célèbre Matsukaze.
Présentation de l’éditeur :
Les centaures vivent de chasse, de pêche et de cueillette… Matsukazé, enfant, apprend ce que signifie “vivre” et devenir grand et fort au sein de la nature si changeante, si exigeante, si puissante. Quant aux humains ? Il suffit juste de ne pas trop les approcher, non ? Alors, pourquoi, tout d’un coup…
Découvrez ici le passé mouvementé des héros de Centaures.
Mon avis :
Depuis le précédent tome, je cherche toujours à comprendre la logique de l’auteur. En effet, il nous a fait une saga découpée comme les « Star Wars » : vas-y que je commence par le milieu avec le tome 1 et 2, pour continuer par la suite et finir par le début… Ouate de phoque* ?!? Une chronologie qui, finalement, a joué en défaveur de la série tout du long… car si Ryo Sumiyoshi avait commencé par le commencement, fort à parier que plus d’un lecteur rebuté par le premier tome auraient adhéré à la série si elle avait débuté avec ce 5e tome.
Il aurait certainement réussi à donner les émotions exactes à ses protagonistes dans le premier tome s’il avait écrit l’histoire dans le bon ordre… mais avec des « si », on peut mettre Paris, Rome, Tokyo et la Terre entière en bouteille. Donc revenons à ce tome et son histoire qui commence bien avant la guerre entre centaures et humains. On y retrouve le héros légendaire des précédents tomes, Matsukaze, alors qu’il n’est qu’un enfant, apprenant la vie avec son jeune frère et ses parents.
Une vie en harmonie avec la Nature, même quand celle-ci se montre cruelle envers cette famille unie, avec la perte du bébé à naître… Puis le temps passe, Matsukaze devient adolescent, adulte et mature. Une évolution qui va de pair avec le style graphique. Ryo Sumiyoshi se permet davantage de grimaces enfantines quand le héros est petit, pour les utiliser avec parcimonie avec le temps… Le scénario va quant à lui crescendo, d’abord sans la moindre trace humaine pour, petit à petit, les amener toujours plus près de l’habitat naturel des centaures.
Tant et si bien qu’un jour, ils sont définitivement trop près et se montrent dangereux !
Alors que, jusque-là, chacun pouvait vivre paisiblement sans se soucier de l’autre race, les centaures se retrouvent à craindre cette espèce inférieure (en force physique). L’homme jusque-là distant, devient chasseur, en quête de machines de guerre : des centaures qu’ils capturent comme les négriers braconnaient les africains… En lisant cette aventure, on ne peut s’empêcher de penser à l’Histoire de l’Humanité, comment les Hommes se traitaient entre eux et, parce que les centaures sont à moitié animaux, la vision des déforestations massives ôtant le milieu naturel à nombre de créatures, certaines même en voie de disparition, saute aux yeux.
On se prend au jeu de la fuite vers une terre plus accueillante, mais où la trouver ? Décidément, ce tome aurait dû être le premier de la série pour offrir une envie de lire croissante alors qu’à présent, il nous faut craindre qu’elle s’achève avec le prochain tome qui va clore l’arc dédié au passé… Quel gâchis quand on constate de la maîtrise graphique, ici présente, et la maturité grandissante, tant du héros que de l’auteur…
ShayHlyn.
Oui je suis comme toi , j’apprécie l’ordre chronologique. Ces retours en arrière s’ils ne sont pas habillement placés sont trop souvent rédhibitoires.A éviter au possible.
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Mais surtout que l’auteur a amené le sujet dans le tome 1, très délicat, avec trop de candeur alors qu’ici, on sent qu’il a mûri, et la tension et les émotions vont crescendo. C’est dommage
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Merci pour cet avis très éclairant. J’ai beaucoup accroché les premiers volumes mais ait effectivement été perturbé par la construction. Du coup je vais peut-être me laisser tenter par ce 1°-5° tome s’il revient aux sources…
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