Le triomphe d’Ulysse
Scénario : Clotilde Bruneau
Dessin : Giuseppe Baiguera
Éditeur : Glénat
56 pages
Date de sortie : 2 décembre 2020
Genre : mythologie, aventure, parcours initiatique, histoire
« Voici l’arc et les flèches de mon mari. Ils n’ont pas servi depuis vingt ans, mais le moment est venu pour moi de me décider. Je vais faire disposer une dizaine de haches en enfilade, et celui d’entre vous qui sera capable non seulement de bander cet arc, mais de traverser d’une flèche les dix anneaux de ces haches, pourra m’emmener avec lui et m’épouser. »
Présentation de l’éditeur :
Le retour du roi.
Ulysse est enfin arrivé à Ithaque, la cité dont il est le souverain légitime. Tout en dissimulant son identité, il rejoint le palais pour découvrir les manœuvres incessantes des prétendants au trône. Avec l’aide de quelques compagnons triés sur le volet, dont son fils Télémaque, à qui il révèle sa présence, Ulysse va patiemment organiser sa reconquête du pouvoir. Et sa revanche sera sans pitié…
Mon avis :
Il est loin le début de l’aventure… Le premier tome remonte à 2017. Et là, nous entamons, avec ce quatrième et dernier volet de « L’’Odyssée » revue par l’équipe de Luc Ferry dans sa collection « La sagesse des mythes », la dernière ligne droite ! C’est l’heure pour Ulysse de regagner sa terre natale, son trône et son épouse. Mais pour ce faire, il faudra s’armer de patience – et de son arc à flèches – pour déjouer la malveillance de tous les prétendants de Pénélope…
Alors que la couverture ressemble à une toile médiévale poussiéreuse mettant en scène l’épreuve choisie par Pénélope pour élire son futur époux – à savoir bander l’arc d’Ulysse et tirer une flèche dans les 10 anneaux situés au bout du manche de 10 haches plantées les unes à la suite des autres – le dessin de Giuseppe Baiguera rehausse la finesse dans ce volume.
Ses personnages sont très expressifs, les tenues jouent avec les ombres et les lumières et la peau des protagonistes dénonce leurs âges ainsi que les années passées sous le soleil d’Ithaque et les guerres en méditerranée. Si quelques fois les arrières plans sont d’un blanc immaculé, les décors ne sont pourtant pas en reste, laissant place à des murs de pierres, des colonnes antiques et des oliviers par-ci, par-là.
Ne parlons même pas des scènes de massacres qui sont ensanglantées à souhait. Les prétendants de la reine sont purement et simplement exterminés sans ménagement, tant par le héros et ses acolytes que par le dessinateur qui semble avoir apprécié torturer ces pauvres hères, notamment Mélanthée pendu par les pieds à un arbre et… vous verrez bien la suite.
De son côté, Clotilde Bruneau continue avec sa police d’écriture plutôt grande pour combler la place dans les phylactères, mais les passions et les dialogues tiennent la route, jonglant tantôt avec les propos tendres d’Ulysse envers sa femme qui ne l’a pas encore reconnu et le ton humble, mais non pas dénué de sarcasme à l’encontre de tous ceux qui étaient jadis ses compagnons d’armes.
Ainsi l’Odyssée s’achève mieux qu’elle n’a commencé, avec un album qui relate fort bien cette dernière étape avant de retrouver le bonheur de son royaume et de sa famille. Quant aux textes de Luc Ferry en fin d’ouvrage, comme dans chaque tome, il aide à mieux comprendre les messages recelés dans cette épopée grandiose qu’est celle d’Ulysse.
ShayHlyn.
Pour la taille du texte dans les bulles, je préfère de loin quand c’est lisible et grand que petit et illisible.
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Je ne suis pas emballé par le dessin, dommage !
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« Clotilde Bruneau continue avec sa police d’écriture plutôt grande pour combler la place dans les phylactères »…
Il semble qu’il y ait du monde à la réalisation :
Clotilde Bruneau est la scénariste et donc pas responsable de la police (informatisée assurée par Maximilien Chailleux et lisible😉), comme la couverture par Fred Vignaux ou Scarlett Smulkowski aux couleurs et d’autres… pour rendre à chacun(e) son rôle !😉
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Bien vu Dgedge. Un poil plus petit ça aurait été mieux quand même 😁
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