Lune Rouge 2/3
Scénaristes : Fred Duval, Fred Blanchard & Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Jean-Michel Ponzio
Editeur : Delcourt Série B
Genre : Historique
56 pages
Sortie : le 20 novembre 2019
Pour ce second opus des forces rouges sur la lune, nous voilà assommés par un récit certes intéressant mais plutôt naïf.
Avis de l’éditeur :
L’URSSE tire sa richesse de l’extraction de l’hélium 3, unique source d’énergie du monde. Cet hélium 3 provient de la lune où les zeks, enfermés dans le Goulag construit sur l’astre sélénite, se tuent à la tâche pour l’envoyer sur cette Terre qui les a vu naître mais qu’eux ne reverront jamais. Si ces prisonniers de droit commun et politiques décidaient de se rebeller, cette situation pourrait bien changer…
Mon avis :
La révolution se déroule-t-elle sur la lune ?
Une solution plus que probable car sans livraison d’Hélium 3, le règne s’effondrera.
La première conquête spatiale de 1941 par Von Braun ne pouvait conclure aux projets faramineux qui allaient néanmoins propulser les forces soviétiques vers le nouvel Eden communiste et cela avant que Staline n’en fasse une colonie pénitentiaire dont il est impossible de s’échapper. Tous les opposants politiques y sont envoyés pour des travaux impensables.
Quant à la matière première l’hélium 3, indispensable aux nécessités sur Terre et facilement trouvable sur la lune, elle est véhiculée en grande masse à l’échelle de plusieurs milliers de tonnes. Grâce à ce business planétaire, l’armée rouge s’enrichit sur le dos des USA et de la Chine.
Sur la lune, la journaliste dénommée Babette est sur le point d’ émettre le détail des conditions de vie drastiques des détenus afin de solliciter les foules. Pour ce faire, un coup d’état se prépare en interne afin de bloquer les exports d’hélium 3 vers la Terre.
Pour ce second opus des forces rouges sur la lune, nous voilà assommés par un récit certes intéressant mais plutôt naïf.
« Sans ami sur la lune, on suffoque et on meurt » Voilà la phrase dont on se souviendra. La trame s’avère compliquée à suivre bien que simpliste en même temps. Des criminels sont expédiés sur la lune, sans espoir de retour et bossent dans des conditions pitoyables. Le tout pour expédier de l’hélium 3 pour que de grands pontes s’en mettent plein les poches. Un gamin de 8 ans capterait la règle : action – réaction – profit.
Le soucis, et il n’est pas le moindre, se situe au niveau graphique. Plus Photoshopé que cela, cela devient du braille bien que Jean-Michel Ponzio donne son maximum. Des logiciels de retouche pour un scénario se déroulant dans les années 40, on a franchement du mal. Difficile d’ailleurs de ressentir pleinement la vie ou toute autre émotion du coup…
La trilogie de la lune rouge n’égalera en rien celle du Prince des ténèbres. Jour J tu nous donnes, tu nous reprends, donc au prochain tour, tu nous fais plaisir car tu en es capable et on aime quand tu nous présentes ta version revisitée de l’histoire.
Coq de Combat
Oui le trait de Ponzio m a toujours éloigné de ses BD.
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Je ne voudrais pas qu’on croit que je m’acharne sur les notes graphiques, mais autant je trouve assez souvent une certaine générosité de la part de certain(e)s, autant je trouve ce 2/5 assez restrictif (même si je suis d’accord sur le côté roman photo pour les personnages qui peut irriter), car il faut reconnaitre que les décors sont d’un réalisme incroyable (et pour cause) grâce au travail de fourmi de Ponzio. Bref, j’aurais facilement mis 1pt de plus !😉
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