La ballade du soldat Odawaa

Dessin : Christian Rossi
Scénario : Cédric Apikian.
Éditeur : Casterman
88 pages.
Sortie :30 octobre 2019.

« Donc, on va commencer par toi. Qui s’est évadé ? Attention, on va pas y passer le reste de la guerre…A cinq, je te fais sauter la tête ! »

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Un western sauvage au coeur du no man’s land de 14/18.

Comment galvaniser les troupes quand le moral sombre, que l’on pressent l’enlisement dans l’horreur ? Un capitaine du contingent canadien, dépêché sur le sol français, forme un commando de snipers amérindiens, dont le fameux soldat Odawaa, matricule Tomahawk. Très vite ses faits d’armes, surhumains, d’une violence inouïe, sèment la panique dans les lignes ennemies.

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Mon avis.

Rarement, j’ai lu une BD aussi noire sur le thème de la guerre 14-18 (qui n’est déjà pas très folichon en soi). C’est une descente aux enfers qui vous attend si vous ouvrez cet opus. Et le pire des enfers, l’enfer breton où il n’arrête pas de pleuvoir ! Tout nous rappelle la mort et seule la couleur rouge sang fait écho à un semblant de vie. Bref, l’univers créé par Christian Rossi (West, DeadLine, Jim Cutlass) est très immersif et réussi.
Sinon, vous devez savoir que cette BD est une adaptation d’un scénario de Cédric Apikian initialement écrit pour un long métrage, et clairement ça se ressent. Je m’explique, ce qui fonctionne pour le cinéma ne fonctionne pas automatiquement pour la BD. C’est très bien de maintenir le mystère surtout pour un long métrage mais pour une BD, il faut aussi guider le lecteur, pas le perdre dans un méandre d’interrogation qui peut nuire à sa lecture. Heureusement qu’on a droit à une belle explication en fin d’ouvrage car jusque là j’avais trouvé ma lecture peu fluide et sans aucune empathie pour les personnages.
Une BD qui mérite une seconde lecture pour bien tout comprendre et de préférence à la lumière du jour.
Comme références, on peut citer le film Stalingrad (un duel entre 2 snipers) ou la BD notre mère la guerre.

Samba.

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