Auteur : Vincent Perriot.
Editeur : Casterman.
Sortie : 5 septembre 2018.
216 pages.
Genre : science-fiction.
« Avec l’expansion des villes et les grandes sécheresses, les hommes ont changé…Ils nous ont maudits, chassés puis complètement oubliés. »
Le résumé.
Un monde sillonné de tuyaux gigantesques et peuplé de dinosaures… Des villes qui flottent dans le ciel et recouvrent de leurs ombres les faubourgs grouillants d’une humanité industrieuse… Et un « réseau » omniprésent qui domine les terres et les hommes.
Jarri Tchepalt est un berger du désert de Ty. Il parle aux dinosaures et maîtrise l’art des cordes. Quand un camion générateur d’orage anéantit son troupeau, Jarri décide de partir en ville – pour la première fois – afin de se venger… Mais révolte et révolution ne mènent pas toujours là où on croyait.
Mon avis.
Pour s’exercer à une nouvelle technique de dessin plus réaliste (et moins chewing gum) à la plume et à l’encre de chine, Vincent Perriot (Belleville story, Pacy…) s’attaque à une grande fresque de bouzkachi en remplaçant la chèvre par un camion-citerne. Le camion qui est devenu météo dans Negalyod est le nouvel enjeu de cette cavalcade. C’est l’homme et l’animal unis contre la machine. Negalyod (déesse aborigène contrôlant l’eau) part de cette impulsion. Ensuite vient l’univers qui oscille entre futurisme et archaïsme en s’inspirant des dogons, des arts océaniens et africains. Les vaisseaux sont des hybrides de bateaux océaniens par exemple. Un décorum multiculturel propice aux questionnements sociétaux très concrets comme l’écologie, la disparition des animaux ou le climat.
Negalyod raconte aussi comment dépasser ses propres frontières pour atteindre son but. C’est un album sur nos moyens de résistance face à l’état du monde. On est atteint de vertige quand les grands espaces et les villes tentaculaires nous sont dévoilés. On notera aussi un souci du détail avec par exemple une tenue vestimentaire singulière pour chaque personnage.
La filiation avec l’univers de Moebius est évidente et est même physique avec la présence de Florence Breton qui était également la coloriste de Jean Giraud. Finalement, on applaudit le grand investissement de l’auteur pour créer ce monde post apocalyptique des plus prenants.
Une SF tribale de tuyauteries et d’échafaudages rouillés digne des années 1970-1980.
Un très bon album qui plaira à un grand nombre mais pas un chef d’œuvre absolu non plus car il manque parfois un peu d ‘explications (sur le passé de notre héros, ses capacités, les origines de la contestation) et surtout une fin trop vite expédiée.
Samba citoyen 47871120091.
En effet le dessin fait vraiment penser à Moebius. Je mets ça sur ma wishlist.
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La lecture m’a rappelé celle de Shangri-La… un travail graphique colossal, des couleurs sublimes pour une ambiance envoûtante et un scénario intrigant et captivant… mais dont la FIN m’a laissé sur ma FAIM ! 🙄 sans parler des invraisemblances concernant la résistance de Jarri qui tient bien la corde ! 😲
Bref, il faut quand même saluer le travail de titan de l’auteur et l’évasion onirique que la lecture procure… 3,5/5
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très bon album ! l’univers créé foisonne de mille petits détails, les planches sont sublimes, mais c’est dommage qu’on en sache pas plus sur ces villes étranges. et effectivement la fin est vite expédiée.
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