Scénario : Jean-Yves Delitte
Dessin : Jean-Yves Delitte
Éditeur : Glénat / Musée national de la Marine
Sortie : mars 2018
48 pages
Genre : Histoire
La naissance des premiers cuirassés de l’histoire.
Présentation de l’éditeur
Depuis avril 1861, la guerre civile fait rage en Amérique. Les états confédérés du Sud s’opposent aux états unionistes du Nord. En l’absence d’une flotte digne de ce nom, l’armée sudiste fait preuve d’une extraordinaire ingéniosité. Transformant une frégate abandonnée par l’armée unioniste, l’USS Merrimack, les ingénieurs sudistes donnent naissance à l’un des premiers navires cuirassés de l’histoire : le CSS Virginia. Face au danger d’un tel vaisseau, le Nord se lance dans la construction d’un bâtiment qui sera encore plus révolutionnaire : le USS Monitor.
Mon avis
Les albums se suivent et ne se ressemblent pas dans cette collection. Pourtant c’est bien Jean-Yves Delitte qui est aux commandes à chaque fois, pour les parties scénario et couverture. Côté dessins, il n’est intervenu que trois fois jusqu’ici. Ça n’enlève rien aux qualités des autres dessinateurs de la série (excepté Gine qui s’est loupé sur Stamford Bridge), mais j’ai un faible pour le style de Delitte, particulièrement lorsqu’il représente des scènes maritimes. N’est pas peintre de la marine qui veut ! On peut lui reprocher deux ou trois petites choses sur son dessin, notamment ses personnages qui ont toujours un peu les mêmes traits d’un album à l’autre, mais il n’a pas son pareil pour dessiner avec réalisme les bateaux et les batailles navales débordant d’énergie et de souffle épique.
A l’inverse du tome précédent, la mer est ici au centre de l’Histoire même si la terre est toute proche et très présente. On est en pleine guerre de Sécession et les Etats du nord et du Sud des Etats-Unis se livrent à une bataille dans la guerre, celle de la course à l’armement. C’est souvent pendant les conflits que les armes se perfectionnent pour être toujours plus meurtrières. C’est le cas ici où Sudistes et Nordistes ont eu l’idée de renforcer leurs bateaux avec des plaques d’acier. Les cuirassés étaient nés.
Cette bataille navale, qui n’eut aucune incidence sur la guerre civile, nous est magnifiquement racontée ici avec un petit trait romanesque qui pimente l’histoire officielle et qui permet de s’instruire en se divertissant. Moins connue que Trafalgar ou Midway (prochain épisode), la bataille d’Hampton Roads revet une importance capitale dans l’histoire de la marine en faisant basculer la marine de guerre dans le monde moderne et sonnant le glas de la marine à voile.
Comme de coutume dans cette collection, le dossier historique final ouvre des portes sur des informations complémentaires qui ne manqueront pas d’intéresser les plus curieux.
Loubrun
Pour l’évocation historique, c’est en effet bien fait mais pour y trouver une once de dramaturgie ou d’émotion, on reviendra. Nettement moins fan de cette série .
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C’est pourquoi je préfères les fictions romancées aux documentaires.
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