Les Pendus d’ Amboise
Scénario : Philippe Richelle
Dessin : Pierre Wachs
Éditeur : Glénat
56 pages
Date de sortie : 03/05/2017
Genre : Histoire, guerre, religions, aventure
Présentation de l’éditeur
Une passionnante série historique sur les guerres de religion
Juin 1558. Alors que la guerre contre l’Espagne s’éternise et que ses finances s’épuisent, le roi Henri II souhaite négocier la paix. Mais le duc de Guise, commandant des armées françaises, se méfie du connétable de Montmorency, chargé d’assurer les pourparlers. Il lui reproche sa trop grande sympathie pour le royaume d’Espagne. Ces rivalités entre seigneurs prennent une plus grande ampleur encore lorsque le roi, touché lors d’un tournoi, succombe à ses blessures. À seize ans à peine, son fils, François II, lui succède sur le trône. Et en coulisses, les grandes manœuvres commencent…
Deuxième tome de cette passionnantes série historique qui nous plonge au cœur des guerres de religion en France. Un contexte complexe, turbulent et obscur formidablement mis en lumière par le talent d’écriture de Philippe Richelle et le trait d’un Pierre Wachs au sommet de son art.
Mon avis
La guerre continue a faire rage entre la France et l’Espagne. Tant et si bien que les banques et les citoyens ne suivent plus. Trop de taxes, trop d’argents et d’intérêts en jeu. Il faut la paix. Oui, mais seulement avec l’Espagne. Car « les guerriers de Dieu » comptent bien poursuivre la bataille entre catholiques et protestants. Tant et si bien que la religion réformée touche maintenant la noblesse. Et si la noblesse qui se partage le pouvoir sur le peuple avec l’Église, se met à croire autrement : ça ne va plus !
De guerres de religions en procès de mascarade en passant par des complots à n’en plus finir, ce deuxième volume monte crescendo en violence et sournoiserie. Les rois se succèdent et les alliances se font et se défont. Quant aux pendus – d’où le titre « les Pendus d’ Amboise » – ils se multiplient sous les yeux des citoyens. Sous les yeux de notre jeune héros Arnaud de Boissac qui oscille entre sa vie de couple et son attachement à une famille catholique pour qui il œuvre sans réaliser tout ce qui se passe à l’insu de tous. Trop honnête pour voir le vice en chacun, même ceux qu’il sert à la bataille.
Encore une fois, le dessin n’est pas toujours ce qu’il y a de plus beau. Par moment, je le trouve même figé – notamment dans les batailles qui se veulent sanguinaires – et les visages pas toujours… comment dire… homogènes. J’ai parfois du mal à reconnaître tel ou tel personnage si ce n’est par leurs vêtements, parce que leurs traits ne se ressemblent pas toujours.
Mais les décors : rien à redire. Même si quelques-uns se limitent à de simple croquis colorés, cela reste suffisamment détaillés et fournis pour se mettre dans l’ambiance. Une atmosphère de haine et de pouvoir, de cruauté et de malveillance à laquelle se confronte le pacifisme de Denis Favre, exilé dans le tome 1 qui revient en France pour dispenser sa nouvelle croyance en secret.
Et enfin les textes, autant les dialogues sont appropriés à l’époque, à l’ambiance qui règne dans les différents couloirs des châteaux, autant les descriptions se bornent à un indicatif présent qui ne sied pas à la narration d’un tel récit. Du moins est-ce mon avis. Lire tout au présent m’a un peu titillé les neurones.
Mais ne fais-je pas pareil en vous écrivant mon avis ?
ShayHlyn.
Affaire à suivre…
![]() |
![]() |
![]() |
||
|
|
|