Tome 1 – Aux confins de l’espace
Scénario : Kyle Higgins et Alec Siegel
Dessin : Rod Reis
Editeur : Glénat Comics
144 pages – cartonné
Parution : 19 octobre 2016
Science fiction – thriller
Présentation :
Le destin de deux mondes se joue sur un vaisseau…
En 1985, les tensions entre les États-Unis et l’Union Soviétique ont abouti au désastre nucléaire. Pour trouver la paix, les deux superpuissances se sont associées pour établir ensemble la première colonie spatiale. Mais cent ans plus tard, en 2085, une nouvelle Guerre Froide est en train de naître entre la Terre et la Colonie. C’est dans ce contexte que vogue le Hadrian’s Wall, un vaisseau chargé d’explorer l’espace interstellaire pour y répertorier les ressources exploitables. Lorsque le détective Simon Moore est envoyé à bord pour enquêter sur le meurtre d’un membre de l’équipage, il va découvrir que c’est peut-être le destin des deux mondes qui se joue sur ce vaisseau…
Les auteurs de la série plébiscitée C.O.W.L. livrent un nouveau thriller psychologique, hommage aux films de l’âge d‘or de la SF comme Alien ou Blade Runner. Entre space opera et huis clos introspectif, Hadrian’s Wall explore les relations brisées entre des êtres et des mondes en guerre, où les mystères sont aussi sombres que l’espace intersidéral…
Mon avis :
Le scénario de ce récit policier peut être sans hésitation rangé dans la catégorie detective novel, whodunnit, me semble parfaitement huilé et dégage une forte sensation de noirceur. Au-delà des archétypes classiques qui donnent une curieuse impression de familiarité à la lecture, le lieu clos isolé, la menace intérieure, l’ambiguïté des relations humaines ou encore la possibilité que chaque protagoniste soit un suspect, c’est l’ambiance intersidérale combinée à un sens progressif du suspense qui donne une profondeur addictive à cette histoire. On perçoit un travail d’équipe dans la créativité et la mise en place d’un univers uchronique, rendant un subtil et inspiré hommage aux années 80, qui revisite avec bonheur plusieurs genres littéraires classiques.
Le dessin et le découpage relèvent d’un art atmosphérique, d’un sens minutieux de la composition, ce qui accentue le côté abouti de ce comic qui vaut vraiment le détour. Cette murder party des étoiles a tout pour rallier un public qui souhaite une histoire solide et passionnante. La parution en album en français devance de quelques semaines la parution en anglais aux USA, signe de l’apparition d’une valeur sûre au niveau éditorial. La suite en février pour les lecteurs anglophones qui suivent la parution en épisode. Plus que 10 semaines à attendre…
Dessin
Scénario
Moyenne
Le site internet des Editions Glénat : ICI
Skippy.
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