Dessin : José-Luis Munuera
Scénario : Enrique Bonet
Éditeur : Dargaud
Sortie : 2009
Résumé :
Il était une fois, il y a (plus ou moins) longtemps, dans un village espagnol, une petite fille du nom d’Artémis. Elle n’avait d’yeux que pour son petit frère et la Lune. Il y avait bien Rufo, insupportable chef de bande violent, et Brindille, le rêveur solitaire, pour tenter de la détourner de l’astre sélène et gagner son amitié, voire plus, mais rien n’y faisait… jusqu’au jour, ou plutôt, jusqu’à la nuit du drame…
Mon avis :
Lorsque José-Luis Munuera m’a gentiment dédicacé son album Le Signe de la Lune au Salon International de la BD de Liège en septembre dernier, il m’a confié qu’il était très content de cet ouvrage, et, franchement, on peut le comprendre.
Bonet et lui signent à eux deux un superbe conte fantastique, à la fois sombre et lumineux. Sombre par le sujet : la perte d’un être très cher et le sentiment de culpabilité qui ronge, et lumineux par le dessin de Munuera. Un trait nerveux, aux accents manga pour les personnages, les attitudes, le mouvement et les expressions, et des décors sublimes, tout en nuances de gris, teintés d’une brume omniprésente (la forêt et la nuit sont au cœur de l’histoire) qui ne manqueront pas de faire penser à Loisel. Sublimes, je vous dis !
Le scénario ne déçoit pas non plus. Le récit se divise en deux parties. La première se déroule dans l’enfance et la deuxième, à l’âge adulte. Les répercussions de l’une sur l’autre sont au centre du récit et accompagnent le lecteur tout au long de la narration. Enfin, même s’il s’agit bien d’un conte, et peut-être parce qu’il s’agit bien d’un conte, une critique sociale apparaît en toile de fond. Rufo est devenu le Seigneur d’Aldéa, protecteur et bienfaiteur de ses habitants. En vérité, c’est une espèce de tyran dont se passerait bien le village.
Quant à la lune, les rivalités amoureuses et le drame d’Artémis, je vous encourage vivement à les découvrir au fil de ces 135 superbes pages.
Dessin
Scénario
Global
Odradek.
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