Bad Boyfriend T1.

bad boyfriend.jpgbadboyfriznd 1.JPGAuteure : Saki Aikawa

Éditeur : Soleil ( Shôjo)

Sortie: 26 août 2015.

Le résumé.

Le lendemain d’une fête plutôt bien arrosée avec ses camarades de classe, Ayano, la Présidente du conseil des élèves, se réveille aux côtés de Kagura-kun. Non seulement ils ont dormi dans le même lit mais en plus, Ayano n’a aucun souvenir de la nuit passée à ses côtés. Bien entendu, ce jeune garçon est loin d’être son petit ami.

En vérité, c’est le garçon le plus craint du lycée puisqu’il est l’héritier d’une célèbre famille de Yakuza ! Profitant de l’absence momentanée de Kagura-kun, parti acheter de quoi manger, elle s’enfuit en courant.

Mais cette affaire est loin d’être réglée, puisque c’est au lycée qu’elle va le retrouver quelques heures plus tard…

«  Qu’ils sont chou, ces poissons ».

 

Mon avis.

La cible éditoriale des Shôjo est avant tout constituée de jeunes adolescentes et comme mes chroniqueuses attitrées m’ont lâché honteusement sur ce coup là, je me vois dans l’obligation de me transformer en Sambette …. Il existe bien Bob et Bobette alors pour pas Samba et Sambette. Amusons-nous donc !

Une expérience nouvelle s’offre à moi, je vais connaitre ce qui fait battre le cœur des filles pour les mauvais garçons. Enfin mauvais, pas tellement, il a plutôt bon fond le garçon, c’est seulement l’héritier d’un clan de Yakuza. On réécrit en somme une nouvelle fois la romance de Roméo et Juliette. L’amour triomphera-il de l’adversité ? Vous le saurez en lisant le tome 2 qui clôturera cette histoire.

 

Sinon, on ne peut pas dire que le dessin de l’auteure japonaise de « He is a beast »   a affolé mon petit cœur. Sa mise en page souffre parfois de clarté et de lisibilité.

Le point fort vient qu’on s’attache assez vite à nos deux amoureux  avec leurs grands yeux mielleux. L’auteure joue aussi sur l’émotivité des protagonistes avec aussi en toile de fond, le monde complexe des Yakuza.  Mais au final, ça reste assez gentillet comme histoire.

 Réservé donc au public cible.

 

a05-3e788c9.gif Dessin

a05-3e788c9.gifScénario

a05-3e788c9.gif Global.

bad b.JPG

 

Samba.

 

 

 

Légendes de Tarsylia. Tome 1

légendes de tarsylia, wu miao, urban china, contes, légendes,   légendes de tarsylia,wu miao,urban china,contes,légendesScénario / dessin : Wu, Miao
Dépôt légal : 06/2015
Éditeur : Urban China
Planches : 248

Recueil de contes fantastiques, « Légendes de Tarsylia » décrit par le menu les mythes fondateurs de l’imaginaire en Chine. Apprenez comment le roi des nains défia les divinités ou comment les hommes ne méritaient plus la protection des dieux. Pactes, retournements de situation, bassesses les plus abjectes, magies, guerres…vous saurez tout sur l’origine de Tarsylia.

Première réaction, en saisissant ce roman BD : l’interrogation ! Comment, il existe un genre Chinois de la BD ? Et elle s’exporte ? Et pourquoi pas ? La civilisation chinoise âgée de plusieurs millénaires a développé un imaginaire sans précèdent. Il est donc bien normal d’exercer l’art de la bande dessinée, de coucher sur le papier des phylactères pour notre plus grande satisfaction.

 

légendes de tarsylia,wu miao,urban china,contes,légendes

 

Cette BD a même un nom : le manhua. De même, on appelle manhuajia les dessinateurs de manhua. Le manhua se lit de gauche à droite, comme les bandes dessinées françaises, et dans le sens de lecture occidental. Les livres sont habituellement édités sous de petits formats. Qui a dit que Sambabd.be n’était pas à la pointe de la culture ? Et international avec cela !

Légendes de Tarsylia est un recueil de contes avec une nette touche fantaisie. Et comme dans tous les contes, la règle universelle de la morale finale est présente. Il vous faudra de la patience et une volonté de fer pour aborder cet ouvrage. La lecture du long préambule (20 pages et des cartes) sur l’univers de Tarsylia est vivement recommandée, au risque de vous perdre définitivement dans les méandres de l’imaginaire de Wu Miao. Ceci est d’ailleurs le nœud du problème. L’univers développé est pour le moins touffu, compliqué. Cette bd s’aborde humblement en plusieurs fois. Comme les contes n’ont pas vraiment de relation entre eux, il est aisé de faire des pauses bienvenues. Cela ne rend que meilleurs les reprises de lecture.

 

légendes de tarsylia,wu miao,urban china,contes,légendes

 

La forme, le choix du dessin sont aussi des surprises. Ce manhua rejoint la culture populaire chinoise dans son format. Les dessins sont représentés en ‘ombres chinoises’ (et oui !), très prisées dans l’empire du milieu pour la diffusion des mythes via des théâtres ambulants de marionnettes. La finesse des ombres à base de noir et blanc charme le lecteur. Elles servent de support efficace aux textes et aux dialogues, par ailleurs très nombreux et très denses.

 

légendes de tarsylia,wu miao,urban china,contes,légendes

 

Les éditions Urban China présentent une œuvre originale et pointue. Les 248 pages vous apparaitront comme un objet venu d’un monde totalement inconnu. En effet, car à part l’expression théâtrale des ombres chinoises, nous ne connaissons peu de chose (voir rien) de l’univers graphique (et imaginaire) de la Chine actuelle ou ancienne. Ce sera donc une belle découverte et une entrée en matière plaisante car la qualité des récits et son traitement graphique des « légendes de Tarsylia » sont au rendez-vous. Pour le moment on ne retrouve que sept albums en traduction française pour cette maison d’éditions. Mais au vu du talent de leurs auteurs et du potentiel imaginaire important (historique et quantitatif), gageons qu’à l’avenir de nombreuses parutions sont attendues avec, sans doute, son lot de plaisirs inattendus.

Dessin a05-3e788c9.gif 
Scénario  a05-3e788c9.gif
Total  a05-3e788c9.gif

 Tigrevolant

Le magicien de Whitechapel – tome 2 – vivre pour l’éternité

le magicien de whitechapel,benn,dargaud,humour,diable,londres,paris,xixè,082015,710le magicien de whitechapel,benn,dargaud,humour,diable,londres,paris,xixè,082015,710Scénario et dessin : Benn

Editeur : dargaud

64 pages

date de sortie : 21 août 2015

genre : humour, fantastique

 

 

 

 

L’inconsolable magicien qui avait perdu son mentor dans le tome 1, a passé un pacte avec le diable lui assurant immortalité et succès. Mais ce contrat tient-il vraiment la route ? Il n’en est pas vraiment sûr et doit en vérifier la teneur. La peur au ventre il organise donc sa propre mort en provoquant un gros bourgeois qui le tuera lors d’un duel. Le soir même, il se réveille d’entre les morts et se retrouve aux côtés de son diable d’ami, Rabouin. Celui-ci ne prend pas ombrage du manque de confiance de Jerrold et lui offre la possibilité de voyager facilement en empruntant les chemins sataniques des cimetières. Notre bon magicien est rassuré et va sur le champ arroser ça à Paris. Il y rencontre Céleste, une jeune gourgandine qui tente de lui faire les poches. Mais Jerrold voit en elle un grand potentiel et met en scène un tour à sa façon pour qu’elle devienne son assistante. De retour à Londres, le duo infernal se voit proposer de se produire devant la Reine pour célébrer son jubilé. Jerrold se rapproche des portes de la célébrité et prépare avec Céleste le plus grand tour de magie jamais monté pour le jouer devant sa gracieuse Majesté.

 

« Désolé de vous décevoir, Rabouin. Mais pour le simple mortel, le doute est un sentiment naturel… »

 

Deuxième acte de cette trilogie diabolique mais néanmoins drôle et fine concoctée par Benn. Il nous avait mis tellement en appétit avec la fin truculente du premier tome que je redoutais que le soufflé ne retombe trop vite. Mais tout va bien, la recette prend et ce deuxième tome tient la route. Benn a eu la bonne idée de transformer le duo d’enfer en trio diabolique et de maintenir le rôle de belzébuth au même rang que celui du magicien. Ceci nous vaut des scènes vraiment drôles aux dialogues incisifs où les jeux de mots ne sont pas en reste. Entre préparatifs du tour le plus hallucinant du siècle et visite guidée dans l’antre de Lucifer, on se réjouit de suivre Jerrold qui se joue de la mort et se venge des puissants. Les dialogues bien ciselés coulent de source et rendent attachant tous ces personnages. Entre rocambolesque et fantastique, cette histoire ne lasse jamais et l’on se demande quelle tournure elle finira par prendre. Car évidemment, Benn surprend à nouveau tout son monde en nous réservant à la fin un rebondissement d’enfer !

 

Me voilà à nouveau charmé par cette histoire à l’humour fin et noir à la fois, dans l’attente du troisième et dernier acte de cette infernale affaire.

 

a07-3e78901.gif

 

 

Loubrun

 

 

le magicien de whitechapel,benn,dargaud,humour,diable,londres,paris,xixè,082015,710

 

 

Abonnez-vous à la newsletter

Polish

Polish, James Morice, Paquet, 910, humour, Polish, James Morice, Paquet, 910, humour, Auteur : James Morice.

Editeur : Paquet.

Sortie : 8 juillet 2015.

48 pages.

Genre : Humour.

 

 

 

Résumé : 

Polish est un album sur les collectionneurs de vieilles voitures mais ce n’est pas une BD sur les mémoires d’un gigolo, pas du tout !… Vous faites fausse route ! C’est de passion automobile dont il s’agit ! Une sorte d’invitation dans l’univers d’une bande de nostalgiques qui redonnent, à grand renfort de sueur, de cœur et d’ humour, une deuxième jeunesse à leur petit bijoux. Et qu’ça brille !…

 

 

Mon avis :

 

On peut qualifier cet album de réussite ! Les férus de carrosserie se reconnaîtront à coup sûr dès la lecture de cette BD ainsi que les épouses et les enfants de ceux-ci, généralement (et malheureusement) mis de côté tellement cette passion peut-être dévorante. Ce qui laisse entrevoir un faux air de Confessions Intimes, l’émission qui cartonne (malgré elle) sur Tf1, lorsqu’elle traite de sujets comme le tuning, notamment. 

 

Pour continuer, James Morice nous offre, à travers ce one-shot, une série de planches riches en jeux de mots, en calembours accompagnés d’un zeste d’autodérision. Compte tenu du dessin, il n’est pas très subtile mais il n’empêche que, concernant les couleurs et les rondeurs, on est bien servi. 

 

Sinon, que dire de cet auteur qui gagne à être connu (ou au moins reconnu) d’autres que des fans de carrosserie ? Eh bien, pour commencer, James est né la veille de Noël en 1967 à Suresnes, en Hauts-de-Seine (Île-de-France). Sur le chemin de l’école, le passage devant la librairie du quartier est immanquable. On y trouvait la bande dessinée du moment ainsi que les célèbres miniatures automobiles, les Matchbox. Tout ça lui donne raison d’être assidu en classe et son amour pour le dessin se fait sentir. Un de ses plus gros passe-temps : recopier les personnages de Disney. Ensuite, il s’abonne au journal de Spirou et fait la découverte de Franquin qui, pour lui, dessine tout à merveille, y compris les voitures. Donc, quitte à copier, Adieu Mickey ! Adolescent, Jimmy met Gaston Lagaffe de côté pour faire place à d’autres centres d’intérêt comme, par exemple : les filles, les mobylettes, les magazines Chromes & Flammes et Nitro. Toutefois, ces choses n’empiètent pas trop sur son temps et lui permettent de poursuivre ses études afin de se diriger vers le Génie Civil qu’il finit par abandonner pour l’illustration en 1989. Un soir, le téléphone sonne alors qu’il bricole sur sa vieille Ford. Il s’agit de son copain Lesca, désireux de lui parler d’un certain Olivier Marin et de la Collection Calandre… 

 

Résultat : aujourd’hui, un ouvrage de qualité est disponible, incluant, d’une part, une série de gags autour des collectionneurs rénovateurs de véhicules anciens et, d’autre part, de nombreux modèles mythiques de l’industrie automobile aussi bien française qu’européenne. Bref, faites le plein, installez-vous, réglez votre siège, vos rétroviseurs, votre gps, attachez bien votre ceinture et mettez les gaz destination : humour! 

 

 

 

a09-3e78912.gifGénéral 

 

 

Polish, James Morice, Paquet, 910, humour,

 

Mister Med.

 

 

 

Tyler Cross T2 Angola

tyler-cross-tome-2-angola.jpgtyler cross t2.JPGDessinateur : Brüno

Scénariste : Nury.

Editeur : Dargaud

Sortie : 28 aout 2015.

Genre : thriller.

 

Résumé 

Avec la série Tyler Cross, Fabien Nury et Brüno signent une histoire pure et dure de gangster des années cinquante : une BD amorale et jubilatoire

La chance tourne. Ce qui devait être un coup sans risque, garanti sur facture, se transforme en descente aux enfers pour Tyler Cross. Un enfer qui porte le doux nom d’« Angola », la plus grande prison de haute sécurité des États-Unis, entourée de marécages et écrasée par le soleil torride de Louisiane. Cerise sur le gâteau : le clan Scarfo a mis un contrat sur sa tête, et les Siciliens sont nombreux parmi les détenus… Si Tyler sort un jour de cet enfer carcéral, ce ne sera pas pour bonne conduite.

 

« C’est toujours ça que ma femme n’aura pas »

 

Mon avis.

Le tome 1 avait été salué par la plupart des critiques et des lecteurs. Le monde de la BD attendait donc ce 2e opus avec impatience. Pour ceux qui ne le connaisse pas encore ( ouhhhhhhhhh) , Tyler Cross est un gangster des années 50, une sorte de Clint Eastwood sorti tout droit de Unforgiven à la morale froide et impitoyable. C’est donc confiant que je commence ma lecture. Je suis toujours un peu surpris par le trait si particulier de Brüno  et surtout la colorisation (Laurence Croix), un ciel et une mer jaune, il fallait l’oser . Mais ce que je retiens surtout de son graphisme, c’est son découpage très efficace, une certaine mélodie à la Ennio Morricone ressort de ses planches. On entend aussi les bruits des chaines, du Bayou, des tirs … C’est assurément du grand ART. Et que dire de la scène qui suit l’évasion, j’en suis resté scotché dans mon divan !

Après ma lecture, un seul mot me vient à l’esprit : JUBILATOIRE !

Bref, vous l’aurez compris, ce tome 2 est excellentissime et je tiens à signaler que je n’ai pas subi un coup de soleil pour l’affirmer haut et fort.

 

a09-3e78912.gifScénario 

a08-3e78906.gifDessin 

a09-3e78912.gif global.

 

Samba.

La-couverture-de-Tyler-Cross-2-devoilee_655x231.jpg

 

Inscrivez-vous à la newsletter.

 

Drones – tome 1 – le feu d’Hadès

drones,runberg,louis,daviet,le lombard,anticipation,fiction,guerre,drones,710,082015drones,runberg,louis,daviet,le lombard,anticipation,fiction,guerre,drones,710,082015Scénario : Sylvain Runberg

Dessin : Louis

Éditeur : Le Lombard

48 pages

date de sortie : 21 août 2015

genre : anticipation

 

 

 

Résumé (éditeur)

Deux femmes, deux ennemies. Louise Fernbach et Yun Shao. La militaire européenne contre la terroriste catholique chinoise. Et depuis que cette dernière a causé la mort de soldats du vieux continent, Louise veut sa peau. A tout prix. Louise ne connaît pas la pitié. Louise est pilote de drone. Pour elle, la guerre est un jeu vidéo auquel elle joue depuis son QG de Stockholm, tandis que Yun Shao affronte un robot. Bienvenue dans la guerre moderne…

 

« Et qu’avez-vous à répondre aux ONG qui dénoncent l’utilisation massive des drones de combat et leurs victimes civiles ? »

 

Sylvain Runberg est en passe de rejoindre les auteurs prolifiques et talentueux. Pas moins de 9 albums à son actif depuis janvier. Il continue ici d’explorer le registre SF après l’avoir brillamment abordé dans la série Orbital (6 tome parus) et plus récemment Warship Jolly Roger (2 tomes parus).

 drones,runberg,louis,daviet,le lombard,anticipation,fiction,guerre,drones,710,082015

 

Cette nouvelle série aux accents d’anticipation, nous plonge en pleine guerre entre une grande puissance high-tech et un groupe d’autonomistes radicaux usant de méthodes terroristes pour se faire entendre. Cela ne vous rappelle rien ? Bien sûr que si. Cela nous renvoie quasiment en pleine actualité ou du moins aux événements qui se sont déroulés au proche et moyen Orient ces dix dernières années. Sauf qu’ici nous sommes en 2037, que la superpuissance n’est pas américaine mais européenne et que les terroristes ne sont pas des islamistes, mais des catholiques chinois radicaux.

 

Si cette manière de transposer l’actualité brûlante dans une fiction d’anticipation semble assez originale, elle n’en reste pas moins un peu dérangeante lorsque l’on entend tous les jours les atrocités commises par l’organisation État Islamique notamment à l’encontre des Chrétiens d’Orient, ou des Yazidis. J’ai d’abord trouvé ça un peu gros de faire jouer le mauvais rôle à des Chrétiens alors qu’ils se font aujourd’hui massacrer en toute impunité par des criminels se réclamant de l’Islam.

 

Mais une fois passé ce petit malaise, je me suis vite aperçu que là n’était pas le sujet et que le récit de Sylvain Runberg n’avait rien de manichéen. Il n’y a ni bon ni mauvais rôle dans son histoire. Il y a deux groupes qui s’affrontent, dont les motivations et les méthodes semblent, dès ce premier tome de mise en place, sujettes à discussion et contestation. Du coup, on ne peut pour l’instant s’attacher à aucun des personnages. D’un côté les 3 pilotes Européens font la guerre à distance et deviennent complètement déconnectés du monde réel. La vision de la réalité à travers un écran et une machine les empêchent de percevoir cette réalité. La guerre n’est pour eux qu’une sorte de jeu vidéo grandeur nature et la relation fusionnelle qu’ils ont avec leurs drones les rendent à la fois pathétiques et exécrables.

De l’autre côté, Yun Shao la rebelle catholique terroriste – dont on ne sait pas pour l’instant si elle est vraiment une terroriste – en lutte dans son pays contre un parti politique autoritaire et corrompu. Sa cause semble juste, mais les moyens qu’elle emploi sont parfaitement contestables.

drones,runberg,louis,daviet,le lombard,anticipation,fiction,guerre,drones,710,082015

Enfin, le vrai sujet, n’est-il pas tout simplement une critique de ces guerres hyper technologiques qui déshumanisent encore plus les soldats parce que la distance supprime la gravité de la guerre. L’usage des drones sert à éviter les pertes humaines mais déconnecte complètement les pilotes de la réalité, créant de nouveaux traumatismes pour ceux qui les téléguident. A la différence des pilotes d’avions classiques qui quittent la zone après avoir mener une opération, les pilotes de drones voient tout. Comme à la télé. Comme dans un jeu vidéo. C’est sûr, ils ne risquent pas de mourir d’un tir ennemi, mais il ne risquent pas non plus de sortir indemne de ces missions distantes et certaines cicatrices psychiques sont bien plus difficiles à refermer que des cicatrices physiques. Les américains le découvre depuis quelques années.

 

drones,runberg,louis,daviet,le lombard,anticipation,fiction,guerre,drones,710,082015

 

Bref, la guerre, derrière un écran ou sur le terrain reste terrible et ce récit d’anticipation est affreusement crédible.

Le dessin de Louis est comme le scénario : il ne prend pas parti et ne tombe pas dans la facilité de la caricature du bon et du méchant, renforçant un peu plus l’absence d’empathie pour les protagonistes. Les planches sont dynamiques et le tout est rudement efficace autant dans les scènes d’action que dans les scènes plus posées.

 

Sylvain Runberg nous livre là une nouvelle série qui démarre fort, où la politique fiction se mêle au récit d’anticipation et donne au lecteur l’occasion de prendre du recul sur une actualité internationale très sombre.

Une BD où action, réflexion et psychologie devraient faire bon ménage.

 

a07-3e78901.gif

 

 

Loubrun

 

 

 

 

 

Abonnez-vous à la newsletter

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑