Madame Linvingstone

madame livingstone,baruti,cassiau haurie,appollo,glénat,afrique,congo,guerre,première guerre mondiale,14-18,colonialisme,graf von götzen,810,102014madame livingstone,baruti,cassiau haurie,appollo,glénat,afrique,congo,guerre,première guerre mondiale,14-18,colonialisme,graf von götzen,810,102014Scénario : Christophe Cassiau-Haurie

Dessin : Barly Baruti

d’après un récit de Appollo

Editeur : Glénat

110 pages + 18 pages de bonus

date de sortie : juillet 2014

genre : guerre, aventure, Histoire

 

 

Résumé (éditeur)

En Afrique centrale durant la Première Guerre mondiale, l’aviateur Gaston Mercier, lieutenant de l’armée royale belge, est chargé de couler un cuirassé allemand sur le lac Tanganyika. Pour en découvrir la position exacte, on lui assigne un guide un peu particulier… Ce dernier, un métis énigmatique en kilt qui semble beaucoup plus instruit que les autres autochtones, prétend être le fils du célèbre explorateur David Livingstone. Petit à petit, alors que la guerre entre puissances coloniales belge et allemande fait rage au cœur du continent noir, le jeune pilote belge va essayer d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de cet homme qu’on appelle « Madame Livingstone ».

 

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Voici un album de plus qui vient enrichir la cohorte des ouvrages commémorant la première guerre mondiale. Mais point de tranchées boueuses ici. Christophe Cassiau-Haurie nous fait découvrir la guerre sous des couleurs inédites, celles de l’Afrique centrale et celles de la Belgique.

On a un peu trop tendance à focaliser cette guerre sur les champs de bataille de la Somme et de la Marne, n’opposant que Français et Allemands, et a oublier que les belligérants furent plus nombreux et qu’ils ont tous exporté le conflit dans leurs colonies respectives.

 

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Le fait historique évoqué ici ne sert finalement que de support aux auteurs pour présenter la rencontre de deux hommes que tout oppose et qui apprendront à se connaitre et se respecter au milieu d’une guerre qui n’est pas la leur. Ce lieutenant blanc qui considère son éclaireur noir comme son égal, lui parle et l’écoute, fait figure d’extra-terrestre dans ce contexte ou le racisme colonial était la norme. L’anticonformisme a son pendant côté africain avec cet éclaireur en kilt dont les origines énigmatiques forcent le respect des siens et inspirent moqueries des européens. Malgré cela, il combat loyalement et avec courage aux côtés des colonisateurs, sans haine ni esprit de vengeance à leur encontre.

Les auteurs font tomber quelques préjugés et saisissent  l’occasion de remettre quelques pendules à l’heure en rétablissant certaines vérités historiques sur l’engagement de la Belgique au Congo face aux allemands. Au lendemain de la guerre, et jusqu’à il n’y a pas si longtemps que ça, quand on parlait des troupes belges on n’imaginait pas qu’elles étaient composées d’autant d’Africains que d’Européens.

 

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Cette aventure africaine est sublimement mise en image par Barly Baruti. Natif du Congo, il connait le sujet. Ses aquarelles oscillants entre ombres et lumières invitent à un exotisme des plus authentique. Le rendu de la grandeur et de la rudesse des paysages fait mouche à chaque fois tout comme l’authenticité des personnages qui animent cette histoire.

 

Voilà une œuvre originale où aventure, Histoire et humanisme font bon ménage et qui est à placer sur le haut de la pile des ouvrages consacrés à la Grande guerre.

 

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Ma note : 8/10

Loubrun

 

 

Un commentaire sur “Madame Linvingstone

  1. En effet, c’est tant mieux car les auteurs peuvent laisser libre court à leur imagination et créer des rebondissements qui nous font baver d’impatience !
    J’ai toujours préféré les fictions romancées aux reportages « documentaires » !

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