
Scénario et dessin : Amazing Améziane
Editeur : Casterman
Collection : KSTR
date de sortie : mars 2013
170 planches
genre : polar
Résumé (éditeur)
Alice, star de la télé réalité et fille du parrain de la mafia de Las Vegas Victor Torrio, a été kidnappée par les zétas, des narcos mexicains. Bronson « Bag Man », le porteur de valises, et Richard « Iceberg » Kowalski, le tueur à gages, ont pour mission de ramener la jeune femme… sans oublier la rançon : deux millions de dollars. Et si pour cela, de l’Arizona à Tijuana, il leur faut jouer de la gâchette un peu ou même beaucoup, eh bien… ainsi va la vie, non ?
Un mélange de Tarentino et de Scorcèse. Voilà l’œuvre que nous livre Ameziane avec ce one shot. Ce polar noir et sanguinolent où l’on défouraille comme on respire, nous invite au plus près du système mafieux qui fait tourner Las Vegas. Les gangsters d’aujourd’hui ne se cachent plus. Leurs proches sont des stars, Ils ont pignon sur rue, et sont vraiment tout puissants. Pas de « code de l’honneur » ici. Seuls comptent le business et le fric servis par une violence et une noirceur qui rythme la vie des Bag Men, les portes flingues, les hommes de mains, les garants du bon fonctionnement de ce système économique si particulier.
L’histoire concoctée par Améziane est somme toute assez simple et sans réelle surprise. Un kidnapping, une rançon, des jalousies, des rancoeurs tenaces, des narco trafiquants impitoyables, bref rien de très original pour ce genre d’histoire. En revanche, ce qui rend cette BD captivante, c’est son style. Améziane use (d’aucuns diront qu’il en abuse) habilement de flash-back et de flash forwards pour présenter au lecteur tous les rouages de son histoire. Avec cette narration complexe, il prend toutefois le risque de le perdre dans les bas fonds de Vegas. Mais le dynamisme créé par un découpage recherché, enrichi de dialogues incisifs, nous empêche de boire la tasse et nous tient en haleine jusqu’à la fin. A ceci s’ajoute un graphisme tout en bichromie(s) aux nombreux aplats noirs, plaqué sur des planches aux contours noirs comme s’il fallait enfermer un peu plus les protagonistes dans leur sombre univers.
Pour résumer, Bag Men, c’est du glauque avec style, au format comics assumé, maîtrisé et revendiqué et qui n’a rien a envié à ses confrères US du même genre.
Dépressifs s’abstenir, car tout ceci est vraiment très noir …
Ma note : 7,5/10
Loubrun



Lu et bien accroché, cela m’a fait pensé à 100 Bullets
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Bon, je sais ce qu’il me reste à faire 😉
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Découvert ce week-end et adoré, dans le genre polar mafieux, c’est du tout bon !
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