D’après le roman de Jean Teulé
Dessin : Domitille Collardey – Scénario: Olivier Ka
Editions Delcourt
62 pages
Sortie le : 05/09/2012
Prix : 14,95 €
ISBN : 9782756020006
Humour noir, non sense, roman

Le résumé de l’histoire (de éditeur) : Au Magasin des suicides, on vend des kits pour les désespérés. Tout va pour le mieux dans le pire des mondes. Voilà que débarque Alan, le fils cadet, un éternel optimiste. Quand on a des parents qui se régalent de la mort des autres, pas facile de trouver sa place ! Et puis, c’est mauvais pour les affaires…
Mon avis : Quand j’ai entendu parler du « Magasin des suicides », le roman de Jean Teulé adapté en BD, j’ai de suite mis l’album sur ma liste des achats. Rappelez-vous les dernières adaptations très réussies de « Le Montespan » ou de « Je, François Villon », tome 1, qui ont été chroniqués à leur sortie sur SambaBD. Ici, on oublie les références historiques mais on garde l’esprit décalé, l’humour noir de noir, mais aussi le « non sense » à la « Monty Pythons », cette troupe anglaise qui a sévit dans les années ’80.Revoyez leur films « Monty Pythons- sacré Graal » ou encore « Le sens de la vie », cela vaut son pesant d’or et d’absurdités désopilantes.
Le dessin au premier abord ne vous laisse pas un sourire béat, c’est le moins que l’on puisse dire…un dessin un peu basique mais lisible…Faut s’y faire mais en fin de compte on s’y fait. Ah ? C’est fait exprès ? Le Montespan avait aussi un dessin dans le même genre, cela n’a pas empêché le livre de faire un tabac…
Puis les couleurs, ils se sont mis à deux pour les faire ! Ce sont des couleurs sombres, très sombres…Pas jojo ! C’est fait aussi exprès ? Oui, la Maison des suicides…On ne va pas mettre des couleurs chatoyantes…Tu vas mettre du jaune au mur dans un funérarium, toi ? Non, bien sûr…Ici, c’est du même genre…Les personnages ne sont pas très avenants. Les parents ne sourient pas, vendent de la mort en kit. Le père s’appelle Mishima, déjà tout un programme ! Le fils aîné anorexique est cloîtré dans sa chambre, la sœur Marilyn se trouve godiche et inutile. Vient le petit dernier, Alan, un enfant non désiré, né suite à un rapport avec une capote poreuse, spécialement conçue pour ceux qui veulent mourir avec une maladie sexuelle. Pour une fois que les parents essayaient un article mis en vente dans le commerce… Et l’embêtant là dedans, c’est qu’Alan est un indécrottable optimiste. Comment est-ce possible ? C’est qu’il s’ingénie par son comportement à vouloir démolir le commerce florissant de ses parents. Le p’tit con !
C’est du Jean Teulé… Mais il n’en reste pas moins que cette adaptation m’a laissé un peu sur ma fin. Le scénario final manque de cette pointe de folie, ces bons mots, ces répliques cinglantes. J’ai l’impression que pour l’adaptation on a bien gardé le squelette mais pas la chair. Or, c’est la chair qui fait la différence entre bon album et un album exceptionnel. Nous ne sommes pas ici dans l’exceptionnel mais les amateurs d’humour noir, d’histoire déjantée, s’y retrouveront. Manque un peu de folie communicative. Dommage…Espérons que l’adaptation en dessin animé de Patrice Leconte qui sort bientôt sera mieux réussie…
Pour en terminer, voici un trait d’esprit de Pierre Dac repris dans cet album à propos du suicide: « Il faut se suicider jeune quand on veut profiter de la mort. » Très drôle…
Dessin : 6,5/10
Scénario : 7,5/10
Moyenne : 7,0/10
Capitol.






L’adaptation ciné est sortie le 26/09. J’ai entendu des avis différents sur le sujet… apparemment on aime ou pas. C’est assez tranché.
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D’après ce que j’ai lu et entendu, le dessin animé est aussi une petite déception…
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