
de Cosey (Collection Air libre Dupuis, 1990). One-shot.
Résumé :
La nuit du 31 décembre 1990 quelque part dans le Colorado… Tandis que la neige tombe sans discontinuer un homme seul pénètre dans l’ancien chalet de ses parents.
Les couvertures spectrales recouvrent toujours les vieux fauteuils comme les flocons les routes du comté et Homer l’ancien soldat semble pensif…
Pour lui tenir compagnie, un reportage sur la guerre du Vietnam – ses vétérans revenant sur les lieux vingt après – mais c’est un coup de fil avec une gentille inconnue qui sera sa meilleure bougie éclairant le passé.
Une rencontre insolite où l’homme et la voix d’enfant, pas si éloignés l’un de l’autre, invite à réfléchir sur le sens profond de la vie, ses blessures comme ses joies…
Mon avis :
Relu par hasard, ce simple album de 48 pages touche toujours.
D’abord la narration est unique en son genre : une conversation téléphonique entre deux personnes ! De quoi ennuyer le lecteur me diriez-vous ?
Eh bien non. Les interrogations (via des dialogues pertinents de Cosey) et images du documentaire sont nombreuses et nous projettent dans la vie de deux êtres que tout – à priori – semble opposer : un vétéran de la guerre du Vietnam qui a perdu un compagnon d’armes et une enfant de onze ans. Avec une grande simplicité à la fois dans le trait et dans le verbe Cosey nous invite à assister à une amitié qui se crée petit à petit dans la confiance. L’ancien combattant racontant ses souvenirs et à la recherche d’une certaine innocence ; l’enfant trop mature pour son âge, pas vraiment à sa place, qui se cherche elle aussi… Ils ont beaucoup en commun. Beaucoup plus qu’on ne l’imagine.
En résulte un album grave et léger à la fois, presque comme un poème.
Une vague d’allégresse qui vous submerge et vous redonne le sourire le temps de brûler un petit cierge dans une église… Intemporel, même vingt après.
Ma note :
. J’aurais aimé une petite rallonge de quelques pages supplémentaires tellement c’est beau.
Et mettre une note c’est foutrement abstrait je trouve pour un album tel que celui-ci. Autant noter un poème comme on pèse des patates…
Nicolas


J’ai le souvenir d’avoir lu tous les Cosey car j’adorais ses séries (A la recherche … Le voyage en Italie …) mais n’étant pas sensible aux poèmes, je n’avais pas beaucoup apprécié cet album … désolé 😉
ps : Ta dernière image n’a rien à voir avec l’album non ? (c’est du JC Denis). ^^
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Respect à jamais pour Cosey. Pas lu cet album mais y’a til, comme les autres album de Cosey, des conseils de bande son à ecouter à la lecture de ce livre ?
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c’est de ma faute pour l’image, je rectifie.
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Désolé pour les fautes (invitent ^^, dans le résumé); je suis un peu à plat en ce moment….
Non, pas de biblio de ce genre glissée dans cet album, mais on peut se passer une chanson douce en lisant 😉
De Cosey, ce que je préfère c’est Le voyage en Italie (plus long, deux albums). Un voyage pur et simple… même si la poésie effraie certains lol (n’est-ce pas Dgege? :))
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