Auteur: « Kazé Seinen »
224 pages
Dépôt légal 11/2011
« Suicide island« , titre d’une nouvelle série très équivoque montre des jeunes gens ayant attenté à leurs jours mais qui ont échoué dans leur tâche. Ils doivent faire face à un dilemme nettement plus délicat : la survie !
Une trentaine de personnes, filles et garçons se retrouvent, à leur insu, prisonniers sur une île déserte, sans le moindre besoin de base.
Pour ces individus qui jusqu’alors voyaient la vie en noir, êtres moroses sans le moindre avenir défini, une nouvelle voie s’affiche devant eux : le choix !
Le libre arbitre leur est toujours proposé : vivre ou mourir!
Devant faire face aux instincts les plus bas, les plus primitifs, tels que le viol, la crainte d’autrui, chacun devra puiser dans ses propres ressources jusque dans ses retranchements afin de lutter dans le but de peut-être dénicher et découvrir son but parmi les vivants.
Néanmoins, dans cette quête de vérité, leur plus grand obstacle concerne la confiance vis-à-vis des autres et envers eux-mêmes, caractéristique commune, qui leur manque tellement depuis toujours.
Ce premier tome signé « Kouji Mori » est une véritable réussite. Tout en s’attaquant au thème du suicide chez les adolescents et jeunes adultes, de prime abord, tabou et dénigré, l’auteur nous régale par une poésie de vie au travers d’un trait fort prononcé, accentué de sentiments forts, humains, tantôt combattifs, plus tard désespérés.
Au fil du scénario, on découvre peu à peu les différentes facettes des premiers personnages centraux, leurs forces et faiblesses, leurs attentes ou leur résignation.
« Sei » héros de l’histoire, subit, insuffisamment mature, mais décide par fatalité ou par idéal de réagir, de forger ses propres repères dans l’espérance de devenir autonome et envisager d’être leader et non plus uniquement de suivre le troupeau.
C’est ainsi que démarre la plus terrible épreuve de sa vie ou plutôt de sa survie !
Au premier contact, nous pouvons déduire une comparaison nette et franche avec le manga « Battle Royale » reprenant le thème de la survie de jeunes adolescents sur une île inhabitée.
Mais, en tout les cas, au travers de ce premier tome, la similitude ne s’imprègne aucunement de cette justification. « Kouji Mori » développe son propre cheval de bataille, affichant davantage la psychologie humaine qui semble d’entrée de jeu fort prometteur.
Le seul petit regret réside au niveau des portraits de certains personnages, quasi en permanence recouvert de sueurs et parfois crayonné d’un trait insuffisamment clair pour les distinguer les uns des autres.
Par contre, certains plans, tels que le passage en plongée, sont de grandes finesses, apportant vie et chaleur dans ce contexte de désarroi.
Une histoire qui mérite de s’y attarder, le second volume risque fort d’être crucial pour le public.


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