
Dessin : Brüno – Scénario: Nury
Editions Dargaud
Sortie : 07/10/2011
86 pages
Collection Long Courrier
Prix conseillé : 16,95 €
Histoire, esclavage, drame
Résumé (de l’éditeur) : 1830, Afrique noire. Atar Gull, un superbe esclave, est chargé sur le bateau du capitaine Benoît pour être vendu aux Antilles. Son prix est élevé : c’est le fils d’un roi, un athlète, un guerrier… Son histoire nous entraînera des soutes d’un négrier jusqu’à la Jamaïque, des marchés aux esclaves au coeur des plantations ; son destin sera tragique…
Mon avis : C’est souvent le cas pour certains albums, je me pose la question suivante : Pourquoi ne l’ai-je pas lu directement à sa sortie ? Est-ce la couverture qui n’est pas très attirante ? Elle résume pourtant bien différents éléments de l’histoire. Est-ce le graphisme « enfantin » de Brüno qui a fait que le déclic n’a pas eu lieux ? Peut-être…Le graphisme sans être extraordinaire n’en est pas moins efficace au niveau de l’impact sur la lecture. Le découpage en est un des moteurs principaux. Cela me fait un peu penser à la série « miss pas touche » des Kerascoët ou à leur one-shot « Jolies ténèbres ». Un dessin pas très évolué mais malgré tout un style qui sort de l’ordinaire et reconnaissable au premier coup d’oeil, une force graphique qui doit s’apprivoiser…La liberté de ton, allant jusqu’à des scènes d’horreur, passe mieux avec un dessin plus stylisé qu’avec un dessin réaliste, c’est certain ! Je ne vous donnerai qu’un seul conseil : passez la barrière du graphisme, laissez-vous porter par le scénario…Vous ne le regretterez pas !
Car si le graphisme peut sembler à première vue rébarbatif à certains, le scénario est un bijou! Vous n’en sortirez pas indemne tant il est direct, original, et d’une violence des sentiments incroyable. Comment est-ce possible d’avoir une telle dualité dans le même personnage? Pourquoi une telle violence se déclenche-t-elle de façon aussi soudaine ? Le lecteur est partagé entre la bienveillance et la rage. Fabien Nury (scénariste de la série à succès « Il était une fois en France », par petites touches, parvient a bien « retenir les chevaux » et à nous donner une finale extraordinaire, qui laisse malgré tout à réfléchir…
Plusieurs interprétations sont possibles et pourtant l’album se suffit à lui-même. Nury pourrait écrire une suite mais il peut se permettre de laisser ce magnifique one-shot en l’état. Il n’y a rien à ajouter, rien à retirer. A chaque lecteur de se faire sa morale de l’histoire. La dernière planche de l’album nous montre bien toute la force graphique et scénaristique de cet album hors norme. Coup de cœur ! Si vous ne l’avez pas encore lu, allez sans délai chez votre libraire et réclamez-lui ce chef d’œuvre du 9e Art !
Graphisme : 8,0/10
Scénario : 10,0/10
Moyenne : 9,0/10
Capitol.






une force graphique qui doit s’apprivoiser…que c’est joliment trouvé comme expression…..
J’aimeJ’aime
Je confirme 😉
J’aimeJ’aime
J’aime beaucoup ta chronique Capitol.
J’ai adoré ce one-shot, super scénario et très beaux dessins.
J’aimeJ’aime
Le graphisme est-il une barrière pour tout le monde? C’est fou comme un point fort pour un devient un point faible pour un autre. On est une équipe très hétéroclite (c’est surement notre point fort). 😉
J’aimeJ’aime
je confirme que ce genre de graphisme est une barrière pour moi que j’ai très dur à franchir.
J’aimeJ’aime
L’histoire est intéressante, mais c’est tiré d’un roman d’E. Sue et si je pense que le roman doit être excellent, c’est parce que je trouve qu’il est difficile d’adapter en 80 planches un roman. Ce n’est pas assez dense et aurait mérité un traitement plus complet dans le style des mangas de 200 ou 300 pages au moins.
Je rejoins William car si j’apprécie aussi le graphisme humoristique original de Brüno, je trouve qu’il se prête mal à ce type d’histoire plutôt grave.
J’ai déjà dit que je n’aimais pas les couleurs en aplats … je confirme ici aussi !
Bref, bon mais pas excellent … je ne partage donc pas l’enthousiasme général ! ☺
J’aimeJ’aime
La diversité des avis fait la richesse de ce site!…
J’ai bien aimé mais je comprends tout à fait que certains aient des réticenses vis à vis de cet album atypique.
J’aimeJ’aime