Horacio d’Alba L’interview .

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Salut Nicolas, comme Horacio d’Alba est votre première BD à toi et à Jérôme Le Gris, peux tu nous présenter ton parcours de jeune dessinateur ?

16-012.jpgJ’ai suivi un cursus scientifique jusqu’à mon bac, c’est probablement assez peu courant pour quelqu’un qui fait du dessin au final, mais bon! Mon bac S en poche j’ai entamé une fac de science et je me suis vite aperçu que cela ne me correspondait pas du tout et que ma vieille envie de dessiner me tenaillait de plus en plus. J’ai donc cherché des écoles d’art, monté un petit book, arrêté la fac après 3 mois de cours… et j’ai été admis en année préparatoire a l’école Pivaut a Nantes pour y suivre la formation BD/Illustration. Quatre années plus tard, diplômé avec les félicitations du jury, je me lance dans le début de la vie professionnelle. Malgré un parcours couronné de succès à l’école, hé ben dehors c’est vachement plus raide tout de suite, curieusement! Projets BD qui pédalent un peu dans la semoule etc… Mais je commence petit à petit à travailler en tant qu’illustrateur, avec une couv’ aux éditions Mnémos et une participation régulière au mag’ Science et Vie Junior. En Juin 2009, un an après ma sortie de l’école, mes efforts en BD sont récompensés par la signature d’Horacio d’Alba Tome1 chez 12Bis…

Voilà en gros 🙂

Je  comparerais volontiers ton trait à celui de Mathieu Lauffray, c’est une de tes 12-009.jpgréférences ou je me trompe ?

Alors tu fais mouche, c’est bien sûr une référence majeure pour moi… Par contre en ce qui concerne le dessin je ne me sens pas si proche que ça de son travail, bien plus expressionniste! Je m’en suis beaucoup inspiré en ce qui concerne la mise en scène, les cadrages, la gestion de la lumière par l’encrage…

Je pourrais en dire autant avec Alex Alice, Benoit Springer, Boucq ou Giraud, pour ne citer qu’eux.
Je tente modestement d’aller vers mes idéaux, en essayant d’apprendre des grands qui m’ont précédés.

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Les retours sur cet album sont vraiment très positifs. J’imagine que ça doit faire plaisir ? Pas trop de pression pour le tome 2 ? 

Bien sûr que ça me fait plaisir!! Ce n’est pas une pression, mais un véritable carburant et en encouragement pour la suite! Je suis exigeant envers moi même, et j’essaie de ne pas faillir à ce principe. C’est pour ça que je ne m’inquiète pas pour le tome 2.
Un premier album apporte son lot de doutes et d’interrogations! Les 54 pages de ce tome 1 m’ont permis de commencer à trouver mes marques en narration, en encrage, ainsi qu’en couleur. J’essaie de toujours aller plus loin dans ces domaines ainsi qu’en dessin… Je suis toujours un peu plus en avance dans ma tête par rapport a ce qui sort de mon crayon ou de ma tablette graphique, la frustration qui en résulte me pousse a apprendre d’avantage, persévérer, et progresser encore… enfin bref 🙂

J’ai beaucoup appris sur ce tome 1, j’apprendrais encore sur le 2, mais au moins je ne pars pas de rien cette fois 🙂

Comment se passe ta collaboration avec Jérôme Le Gris ?

Très bien!
C’est une collaboration très enrichissante qui a vu le jour par l’intermédiaire de Thim Montaigne (Cinquième évangile). Il m’a présenté Jérôme, avec qui il travaillait déjà, quand j’étais en rade de projets.
L’expérience de Jérôme au travers du cinéma m’a beaucoup aidé pour réussir à créer une bonne mise en scène…
Techniquement, je pars de son scénar, je lui envoie une ébauche de page, on en discute, et on abouti à un storyboard définitif. Il ne me reste ensuite plus que l’étape la plus longue, le dessin et l’encrage!
Ce qui est vraiment appréciable c’est que l’on communique beaucoup, sur la BD bien sûr, mais sur de tout autres sujets aussi… Je pense que peu de dessinateurs peuvent se satisfaire d’un tel échange avec la personne avec qui ils bossent. C’est un gros plus pour moi et j’en suis conscient!

 64860177.jpgEn lisant Horacio d’Alba, on sent via la mise en page et les angles de vue, une impression de grand cinéma d’aventure, c’est ce que vouliez partager avec les lecteurs ?

Tout à fait! On s’inspire tous deux allègrement du ciné pour la mise en scène… Pour moi le ciné et la BD sont des domaines assez communicants, et beaucoup de mes idées de mise en scène me viennent de là plutôt que de la BD.
J’essaie de mixer cette influence cinéma avec les contraintes liées à la bande dessinée et je tente d’en sortir quelque chose de cohérent…

Tu en es où dans la réalisation du prochain tome  et aurait il encore quelques belles surprises ? 

Je le commence à peine en fait! J’ai terminé de travailler sur le tome 1 mi-février, mais entre temps j’ai déménagé et je me suis occupé de toute la paperasserie qui va avec, j’ai passé pas mal de temps sur les dessins en plus et la nouvelle couverture pour le tirage de tête aux éditions BdMust, j’ai fait pas mal de dates de dédicaces sur avril/mai…

En tout ca le prochain tome est riche en évènements et promet de grands moments, un plaisir de dessinateur 🙂

Et que peut-on te souhaiter pour le futur ?

Bon courage, j’imagine 🙂

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Un grand merci à Nicolas pour cette interview et bonne  lecture à tous.

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