Diane Arbus

Photographier les invisibles

Autrice : Aurélie Wilmet
Éditeur : Casterman
216 pages
Date de sortie : 7 mai 2025
Genre : biographie, roman graphique.

« Je n’avais pas d’excuse. J’étais une enfant gâtée qui avait voulu deux hommes sans penser aux conséquences. J’ai perdu une amie ce jour-là. Mes décisions me hantaient. J’avais peur de tout perdre. Cette angoisse me poursuivait jusque dans mes rêves ! »

Présentation de l’éditeur :

La première biographie dessinée sur la célèbre photographe new-yorkaise.

Artiste majeure du milieu du XXᵉ siècle, Diane Arbus débute sa carrière comme photographe de mode mais développe peu à peu une démarche plus personnelle en prenant pour modèles des individus appartenant à des groupes marginalisés (travestis, handicapés, nudistes…) et en les montrant dans leur humanité plutôt que comme des bêtes de foire. Diane Arbus a redéfini les limites de ce qui peut être photographié, montré, exposé, et a contribué à la normalisation et à l’acceptation de ces identités atypiques. Malgré un rôle majeur dans l’histoire de la photographie, elle reste relativement méconnue en France et dans le reste de la francophonie. Cette biographie retrace son parcours professionnel mais aussi sa vie personnelle et amoureuse ainsi que la dégradation de sa santé mentale durant les dernières années de sa vie.

Mon avis :

Double challenge pour votre dévouée chroniqueuse. Primo, parvenir à rester objective sur une un roman graphique (j’ai vraiment du mal avec ce style, mais comme on dit : il en faut pour tous les goûts). Et deuxièmement, parler d’un sujet que je ne connais absolument pas : Diane Arbus. J’ai du la googler sur Internet afin de découvrir ses œuvres, et ainsi, me faire un petit aperçu.

Aurélie Wilmet nous permet de découvrir l’intimité de cette femme qui semble n’avoir jamais trouvé l’approbation qu’elle espérait : la sienne, sur un fond de pages en dégradés de violet vers le bleu profond, comme sur la couverture. Les traits des personnages sont épais, et une certaine langueur semble s’afficher sur chaque visage. D’autant plus celui de Diane Arbus qui ne semble jamais satisfaite, comme une perfectionniste ne pouvant que toucher du doigt son rêve de photos bien particulières.

Or, ses clichés sortent, malgré tout, du lot. Elle photographie des scènes de vie chez des individus atypiques. Un homme atteint de gigantisme rencontré au cirque Barnum, des personnes avec des handicaps mentaux et physiques dans un asile pour femmes, où elle rencontre notamment une patiente de son âge mais à l’esprit bloqué dans l’enfance, des travestis après une nuit en cellule pour tapin sur la voie publique, … Tant et si bien qu’on aurait pu espérer soit quelques clichés bonus en fin d’ouvrage où davantage de texte sur ces rencontres.

Mais l’accent est mis sur la femme avant l’œuvre. Ses amours, ses déboires, … ces hommes qu’elle aime séparément ou en même temps. Une quête de figure masculine qui la considérera pour elle-même et non pour la fille de bonne famille, princesse d’un grand-magasin de luxe. Une vie dont rêvent bien des gens et qui pourtant ennuie la photographe au point de se donner la mort.

Sans conteste un livre pour les amateurs de l’artiste, que ce soit l’autrice, Aurélie Wilmet, de “Diane Arbus, Photographier les invisibles” ou de la photographe, voire les deux en même temps. Qui sait. Enjoy en tout cas ~

ShayHlyn.

2 commentaires sur “Diane Arbus

Ajouter un commentaire

    1. je trouve que c’est un sacré challenge que de s’attaquer à un autre artiste comme ça. Souvent en roman graphique… Et quand on c’est en plus une artiste pas spécialement connue du peuple lambda, on reste sur notre faim. Alors que j’ai été voir les photos, c’est franchement accrocheur dans son genre

      J’aime

Répondre à Samba Annuler la réponse.

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑