EDEN – Une saison aux Enfers

Scénario : André Taymans
Dessin : André Taymans
Éditeur : Editions du tiroir
48 pages
Date de sortie : Novembre 2022
Genre : Aventures, Fantastique

Un petit peu de cohérence ça aurait fait du bien…

Présentation de l’éditeur

1970. Kathy Malone, la petite-fille du journaliste Edward Malone qui avait accompagné le professeur Challenger à la découverte du Monde perdu, se met en tête de retrouver ce fameux Monde. Elle a mis la main sur les carnets de son grand-père décrivant tout ce qu’il avait vécu. Elle part avec une bande de hippies fêtards à la recherche de l’Eden sur terre, bien décidée à y installer une communauté, loin des tumultes de la société de consommation.

Sur place, le rêve éveillé tourne vite au cauchemar. L’endroit est peuplé de créatures préhistoriques contre lesquelles nos héros paraissent bien désarmés ! Même si Kathy en a la certitude, ils ne sont pas les seuls humains dans ce Monde perdu hostile ! Une saison aux enfers constitue le deuxième volet de cette mini-série entamée avec Retour au Monde perdu.

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Mon avis

Bon, ce qui devait sans doute arriver arriva… Le deuxième tome de ce diptyque m’apparaît clairement en-dessous du premier, et c’est bien dommage. Si je plaisantais en chroniquant le tome 1 sur le côté un peu film de série B de cette aventure, on peut se dire que, malheureusement, la plaisanterie est peut-être allée un peu trop loin…

C’est surtout du côté du scénario et du story-board que ça pêche. Si la présence des animaux préhistoriques est admise et fait partie de cette aventure sans en entraver la cohérence, le déroulé parfois téléphoné, et pas toujours très logique des évènements pose tout de même problème. La page 7 en est un bon (mauvais !) exemple… Kathy vient de se faire attraper par un Ptérodactyle qui l’entraîne dans les airs avant que son compagnon ne le neutralise de 2 balles de pistolet (pourquoi pas…) et que celui-ci ne la relâche dans le vide pour qu’elle ne vienne finir sa course en roulé-boulé sur les roches du promontoire duquel elle se trouvait… Pas de problème, aucune égratignure ni os cassé : elle se relève et attend que son pote, le tireur olympique, ne lui dise de tirer sur les ptérodactyles qui se précipitent sur elle pour la manger. A ce moment-là, on est en droit de se poser la question : « Aurait-elle tiré s’il ne lui avait pas crié de le faire ? »… Le mystère reste entier… Bref, elle est debout, dans une position plutôt détendue, et aligne les ptérodactyles à la mitraillette comme si elle était en train de passer un coup de fil…

Bon,voilà, tout est un peu de ce tonneau-là… C’est dommage parce que c’était plutôt bien parti mais là, vraiment, tout s’enchaîne un peu trop vite et pas toujours de manière très cohérente. Au final, on a des morts chez les gentils, des disparus (le barbu qui fausse compagnie aux deux chasseurs de primes) et à la fin, Kathy nous sort tout sourire : « Quelle aventure ! Il va me manquer ce Monde perdu ! »… C’te blague !

Odradek