Marée Blanche.

Auteur : Gaël Séjourné.
Éditeur :Delcourt.
Date de sortie : 26 avril 2023.
72 pages
Genre :histoire contemporaine, comédie noire, drame.

«Et le paquet d’ emmerdes qui va avec , t’y as pensé ?»

Le résumé éditeur.

Quand l’équipage du Fargo remonte d’étranges paquets dans ses filets, il ne s’attend pas à 40 kilos de cocaïne. Théo, Laurent, Paul et Jordan se partagent leur trouvaille et jurent de n’en parler à personne, espérant écouler leur trésor compromettant. Sauf que rien ne se passe comme prévu, et la pêche miraculeuse s’avérera être un cadeau empoisonné qui ruinera la vie des pêcheurs. « Marée blanche » est une aventure stupéfiante !

Mon avis.

Quand j’ai lu le pitch, je me suis vite posé la question de ce que j’aurais fait à la place de nos 4 braves marins que j’imagine bretons. Car 2 millions d’euro, ça ne se rejette pas si facilement à la mer. Admettons, je ne suis pas bien réveillé, je garde mes 10 kg et promet de ne rien dire. Mais voilà, on ne s’improvise pas dealer comme on veut et comme cette BD se veut très humaine, la parole est vite libérée, délivrée dans les bras d’une jolie femme ou dans le fond d’une bouteille et les ennuis ne pouvaient qu’arriver au grand galop !
A la barre de cette BD, on retrouve un auteur que j’apprécie, Gaël Séjourné. Son dessin est toujours aussi détaillé et plein de vie. A noter le travail sur la colorisation très lumineuse, j’ai vraiment eu l’impression de me retrouver sur une plage en plein mois d’août. Je n’ai pas eu trop de soucis à reconnaître la pléthore de personnages, seul les jeunes peuvent parfois prêter à confusion.
L’histoire commence avec un côté très « français moyens » pour nos quatre bras-cassés, de simples quidams avec leurs petits problèmes. Les jeux de mots et les calembours sont très présents. J’ai aussi senti un hommage au film Fargo( immanquable), l’esprit est d’ailleurs le même et porté sur la comédie noire. J’ai aussi tiqué sur un souvenir sportif douloureux pour nous les Belges ( nous sommes en 2018 !) . Bref, je prends cette BD de haut comme un bon divertissement et c’est là que le mur de tragédie arrive sans vraiment crier gare bien que certains petits indices pouvaient le laisser supposer. Et comme souvent François de Brigode avait de nouveau raison « je rappelle que la drogue, c’est mauvais pour la santé ».
Si j’osais je qualifierais cette BD d’hybride avec une histoire entre deux eaux, entre deux marées, celle du vaudeville et celle de la tragédie.

Sambatelot.