Scénariste : Jean-Yves Delitte
Dessinateur : Fabio Pezzi
Editeur : Glénat
Genre : Guerre
Sortie : le 1er février 2023
Avis de l’éditeur :
Avec l’année 1215 éclate en Angleterre ce que les historiens dénomment la « guerre des barons ». La noblesse anglaise fatiguée d’un roi méprisant se révolte. Il faut dire que le roi John d’Angleterre, francisé Jean sans Terre, n’a eu aucun scrupule à renier des engagements tout en faisant porter la charge financière de ses déboires militaires à ses vassaux.
Mon avis :
Durant des millénaires, l’homme a conquis les océans bien qu’à plus d’une reprise ce soit l’inverse ; personne au grand jamais ne peut prétendre être le maître des mers. Ces vagues fougueuses capables de ravager les plus gros paquebots en témoignent.
Ce nouveau récit des grandes batailles navales met en relief l’an de grâce 1215, et la révolte de la noblesse contre la couronne, détenue par Jean sans Terre (le Roi John), qui décède l’année suivante. Peu de temps plus tard, sur la côte française du Pas-de-Calais, celui que l’on nomme « Le moine pirate » (Eustache) trucide quelques anglais qui accostent sur ces plages. Ayant vent de ses exploits, Gui d’Athies, l’émissaire du prince Louis, le convie.
Tandis qu’outre manche, bien qu’un traité de paix soit sur la table, cela ne semble pas de l’avis de certains évêques, peu disposés à plier l’échine. Mais le seigneur Maréchal n’en a que faire, rappelant à ses sujets les traîtres qui ont fomenté d’offrir le trône anglais en échange d’un quelconque soutien militaire. En effet, le vent a tourné suite aux décès du Roi John et sa sainteté le Pape : la guerre a basculé à leur avantage, sans quoi ils auraient signé une paix sans tergiverser.
Une fois encore, Jean-Yves Delitte manœuvre tel un flibustier pour nous reconstituer les grandes batailles navales. Il s’attelle cette fois-ci aux Cinq îles, dont fait partie la ville portuaire de Sandwhich, anciennement connue sous le nom de Riputiae durant l’époque romaine où l’empereur Claude y avait bâti un port.
Autant l’avouer franchement, comparativement avec les précédents tomes, le lecteur devra s’armer de patience s’il s’attend à voir défiler des séquences de batailles navales. Celles-ci apparaissant tardivement et de manière furtive. Dés lors, on se retrouve face à un cortège de dialogues interminables, certes cohérents dans leur ensemble, qui appuient la trame vers une direction commune entre les ripostes françaises et anglaises, ainsi que notamment des clans corrompus au sein d’un même groupe, mais qui s’étalent bien trop en longueur.
La qualité graphique, quant à elle, se veut respectable, sans totalement briller non plus. On a déjà connu mieux par le passé comme c’était le cas pour Bismark ou Jutland. Le trait de Fabio Pezzi ne convainc pas comme nous le souhaiterions.
Les Cinq îles s’adressent essentiellement à un public féru de la série comme ce serait le cas dans un autre registre pour la panoplie interminable des Jour J, pour lesquels les tomes demeurent plutôt inégaux.
Difficile de faire mouche à chaque coup.
Coq de Combat
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