Avery’s Blues

Scénario : Angux
Dessin : Nuria Tamarit
Éditeur : Steinkis
Date de sortie : 02/02/2023
Pages: 88.
Genre : Blues, Diable, Voyage, Road trip
.

« Le problème c’est que personne n’accepte ce que la vie et le destin lui réserve. »

Résumé de l’éditeur:

Lauréat du prix de la BD aux couleurs du blues de Bulles de Mantes – 2017

Non. Pas un instant le Diable ne songerait à faire d’Avery un bluesman de réputation mondiale en échange de son âme. À quoi bon, elle ne vaut pas grand-chose et vu la vie de débauche qu’il mène, il n’en aura pas pour longtemps… Mais cette nuit-là, le Diable est d’humeur taquine et propose donc à Avery de lui fournir une âme plus pure, en lieu et place de la sienne, pour conclure le pacte habituel. Voilà comment, accompagné du petit Johnny, pauvre gosse du voisinage, il entame un périple vers le Sud durant lequel ils se débarrasseront de leurs carapaces et montreront la vraie couleur de leurs âmes.

Avery’s Blues est donc une variation sur le thème du mythe de Faust et du bluesman damné. Une superbe variation, pleine de rebondissements. Le premier ouvrage de deux jeunes auteurs espagnols vraiment bluffant.

Mon avis:

Avery voudrait devenir une légende du Blues et pour ça il est prêt à tous les sacrifices possibles, même les plus sordides. Il dit lui même que le souci c’est que personne n’accepte ce que le destin réserve, mais il est le premier concerné par ce qu’il dit… Est-ce une façon de l’admettre ou une fuite ? Allez savoir, quoi qu’il en soit, Avery est prêt à vendre son âme au diable, le souci c’est qu’elle ne vaut pas grand-chose. Le diable ne veut pas se donner la peine de marchander quelque chose qu’il obtiendra gratuitement sous peu. A moins qu’Avery lui apporte une belle âme pure et là il voudra bien conclure le marché. Si jamais Avery renonce, le diable prendra les deux âmes, voilà ce qui arrive quand on passe un pacte avec le diable, c’est tout ou rien !

Avery finit par découvrir son âme pure, un jeune garçon battu par ses parents alcooliques : Johnny. Il le prend sous son aile et l’échange contre deux bouteilles d’alcool, le pauvre gamin ne vaut pas grand-chose et il ne cessera de le lui rappeler. Néanmoins, au fur et à mesure de leur voyage, il se prendra d’amitié pour le jeune garçon et le protégera. Il va découvrir aussi qu’il a le blues dans le sang, un peu comme lui ! Le diable est ravi de cette âme pure et félicite Avery d’en prendre bien soin. Sauf qu’Avery n’est plus très sûr de vouloir le livrer, mais que faire ?

La fin est très inattendue, j’ai été surprise du retournement de situation bien que je n’en dirai rien. On peut se demander qui a vraiment l’âme pure ? Ou plutôt qui l’avait et ne l’avait pas ? Si vous lisez cet album vous comprendrez pourquoi j’écris cela. Un road-trip plein de rebondissements, d’aventures et de dangers dans la société de l’Amérique profonde des années 30. Là où le racisme, la pauvreté et l’alcoolisme étaient maîtres, pour Avery et Johnny la vie était rude et sans espoir, on peut donc comprendre leur envie de devenir célèbres.

Une BD qui se lit facilement, les couleurs chaudes et sombres, les dessins esquissés nous font bien ressentir l’ambiance du récit. Un ouvrage primé qui se lit avec curiosité et qui nous fait plonger dans une tranche de vie fictionnelle émaillée de réalité. Pour ma part ça ne casse pas la baraque mais ça vaut la peine d’être découvert.

Sandra/ Ithilwen.

11 commentaires sur “Avery’s Blues

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  1. Ça me fait penser à la légende autour de Robert Johnson (qu’on retrouve d’ailleurs dans « supernatural ») qui a justement fait une chanson parlant de son pact avec le diable dans les années 30. On a longtemps cru qu’il avait réellement vendu son âme au diable pour le succès 😁

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  2. J’adore ta phrase « Avery est prêt à vendre son âme au diable, le souci c’est qu’elle ne vaut pas grand-chose » ;-)) Sinon, j’ai vu que ce titre a reçu un prix en 2017, c’est une réédition ?

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    1. Ah ben écoute, c’est ce qui est dit dans le récit haha. C’est ça qui forme l’intrigue finalement et oui c’est une réédition.

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  3. Il y a une formidable série de mangas publiée en 4 tomes qui parle aussi de Robert Johnson : « Me and the Devil Blues ».

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    1. C’est un style que je ne connais pas trop. Merci pour cette découverte, je la trouve assez apaisante 🙂

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