Serial Killers : BTK

Scénario : Jean-David Morvan
Dessin : Sergio Monjes, Facundo Teyo, Francisco Del E.
Éditeur : Glénat
119 pages
Date de sortie :  15 février 2023
Genre : Documentaire

 


Ma mère se fichait bien de ce qu’on faisait, elle passait son temps à lire des revues devant la télévision. Le vrai rêve américain prôné, entre autres, par Walt Disney dans son célèbre Mickey Mouse Club.

BTK dossier-Glénat

Présentation de l’éditeur

Dix meurtres en 17 ans de méfaits. Dennis Rader est un tueur en série américain surnommé le BTK Killer pour « Bind, Torture and Kill » soit « Attacher, Torturer et Tuer », son modus operandi. Il l’a lui-même reconnu, il aimait torturer des animaux étant petit, une caractéristique qu’on retrouve régulièrement chez les tueurs en série. Rader est responsable de la mort de 10 personnes (dont 2 enfants), ses « projets » comme il les appelait. Il attendait les victimes dans leur maison et les séquestrait avant de les étrangler. S’il ne les violait pas, il a affirmé lors de son procès avoir agi pour répondre à des pulsions sexuelles. Son dernier crime date de 1991, mais il ne fut arrêté qu’en 2005, après avoir recommencé à envoyer des lettres anonymes aux médias et à la police pour se vanter de « son œuvre ». Pourquoi ? Parce qu’il s’ennuyait… Étienne Jallieu obtient à grand peine l’autorisation d’aller l’interviewer dans sa prison : El Dorado correctional Facility, au Kansas, où il est condamné à 10 peines de perpétuité consécutives. Leur entretien sera glaçant.

En fin d’album dossier de 16 pages sur le personnage, retraçant sa sinistre carrière avec documents photographiques.

Mon avis

Comme beaucoup de gens j’imagine, j’ai toujours porté de l’intérêt aux criminels tueurs en série. Cependant je considère que le travail d’étude de ces personnages, afin de pouvoir éviter le basculement dans l’horreur d’autres criminels en devenir, est vain. Tous ont malheureusement un parcours identique fait de maltraitance enfantine, de troubles sexuels adolescents, etc. Et il me semble difficile de trouver dans leur étude autre chose qu’une méthode permettant aux policiers d’appréhender plus vite le prochain.

BTK Glénat

 

Avec ce cinquième tome consacré à « ceux qui aiment tuer » l’ éditeur Glénat nous présente l’un des pires monstres dont j’ai jamais eu connaissance. En effet Denis Rader est un tueur méticuleux qui suit ses victimes pendant des semaines avant de passer à l’acte. Il n’a aucune considération humaine, traitant ses victimes comme des « projets » et rentrant tranquillement chez lui après ses crimes pour vivre avec sa femme et ses enfants. Il photographie ses crimes, se met en scène en les reproduisant et écrit aux journaux et à la police pour se vanter. Le scénario de Jean-David Morvan décrit méticuleusement les entretiens entre le criminologue Étienne Jallieu et BTK. Il en sort des commentaires du tueur qui montrent le narcissisme de sa personnalité. Le plaisir sadique avec lequel Rader raconte ses « exploits » et son sourire carnassier font que l’on se plaît à s’imaginer entrain de massacrer à mort l’individu ! Cependant l’album n’est certainement pas le meilleur de la série ni par sa trame rédactionnelle ni par l’art des nombreux dessinateurs qui l’ont illustré. Les artistes qui ont participé à l’album ont des styles bien différents et cela se voit à certains moments. Certains passages sont particulièrement longs et nuisent au récit comme lorsque Jallieu questionne BTK sur d’autres tueurs en série, lui demandant s’il est « meilleur » que chacun d’eux ou encore lorsque le jeune Rader feuillette un magazine pulp dans la chambre de son père et que nous avons droit à la lecture complète du récit en question (bien que l’histoire contée parle d’un serial killer admiré par BTK). La meilleure séquence du tome est, à mon avis, la conversation finale entre BTK et Jallieu lorsque ce dernier termine l’entretien et quitte la prison, le tueur semble comprendre qu’il n’a eu aucune emprise sur le criminologue et son culte narcissique de sa personne en prend un sérieux coup.

Stéphane Bourgoin, initiateur de la série, semble moins présent dans l’élaboration de ce tome, ceci explique peut-être cela ?! Mais dans l’ensemble l’album ne dépareille pas de la série et mérite d’en faire partie.

JR

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