Scénariste : Philippe Pelaez
Dessinateur : Françis Porcel
Editeur : Grand Angle
Genre : Guerre
Sortie : le 30 mars 2022
Avis de l’éditeur :
Après ses déboires dans les tranchées, Ferdinand Tirancourt se retrouve au bagne de Cayenne pour y purger une peine qui, comme celle des autres insoumis dont il va partager le quotidien, sera longue et définitive. Envoyé au terrible camp forestier de Charvein, réservé aux fortes têtes, il est pris en grippe par un surveillant qui prend un plaisir pervers à le harceler.
Mon avis :
Direction La Guyane où Ferdinand Tirancourt se retrouve à séjourner au bagne suite à ses déconvenues dans les tranchées. Un mal pour un autre mal. Un enfer vers un autre. On prend les mêmes qui ont survécu à l’horreur pour les fondre dans un autre décor tout aussi désastreux. Certains en viennent à regretter la guerre et ses abominations. C’est tout dire. « En Guyane c’était l’enfer et Charvein, l’enfer de l’enfer ».
Les fortes têtes et autres enragés du citron font profil bas tellement les sentences calment les plus téméraires. Et pour couronner le tout : les surveillants agissent avec la plus grande cruauté, sûrement frustrés par leur existence de misère, qu’ils détruisent les pensionnaires de la plus vile des manières.
Au cœur de cette immonde farce humaine, on y retrouve Tirancourt, un gaillard costaud, vif d’esprit, prêt à cogner quiconque viendrait le déranger. Mais ici, les lois de la jungle priment, et défendre le faible des coups et des viols se voit fermement condamné par certaines factions de prisonniers devenus fous et mentalement dérangés.
En toute honnêteté, Bagnard de guerre se veut féroce et habillement bien articulé. Philippe Pelaez construit son récital avec une troublante fascination. On ressent toute cette misère humaine nous parcourir et inonder nos neurones, tant et si bien que l’on se questionne sur ces épisodes de l’histoire d’une époque pas si éloignée.
D’un point de vue graphique, on est face à un catalogue de sales gueules. Logique, puisqu’on est loin d’un défilé de mode, si ce n’est les bains de soleil, bon gré, mal gré, qui permettent à l’assemblée de bénéficier de rayons UV grillant leur peau. Les visages apparaissent brimés, les corps brisés par l’ardeur du travail et le manque de nourriture. Françis Porcel s’attelle à créer une dynamique dans ce contexte peu glorieux.
Au-delà de l’aspect purement carcéral, les auteurs s’unissent à déployer une intrigue, et un plan d’évasion, plutôt concluant.
Un titre coup de poing d’une efficacité pertinente.
Coq de Combat
C’est en lisant cette chronique que je me rends compte qu’il s’ agit de la suite de pinard de guerre. Sinon, à mon avis cette chronique a subit la censure de l’administration pénitentiaire pour arriver si tardivement.
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C’est vrai, d’autant que cette série a l’air vraiment impressionnante et que le tome 1 avait été bien noté.
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