Scénario : Luca Blengino, David Goy
Dessin : Andrea Meloni
Éditeur : Glénat/Fayard
46 planches
Date de sortie : 23 novembre 2022
Genre : Biographie
Tous les chemins mènent à Rome
Présentation de l’éditeur
Tous les chemins mènent à Rome. Au sortir de la Première guerre mondiale, Benito Mussolini prend la tête d’un mouvement révolutionnaire et violent, le fascisme, regroupant les déçus de la victoire «mutilée» italienne. Ils aspirent au retour d’une «Grande Italie». Il prend la tête du gouvernement en 1922 et impose une «révolution fasciste» en refondant entièrement le système politique et économique. Son grand dessein est de créer une Italie nouvelle, organisée et puissante avec à sa tête, un chef infaillible, le Duce (le « guide »).Il s’attache en parallèle a faire de Rome le centre du pouvoir et la nouvelle citeé idéale, conforme aux idéaux du fascisme afin defaire de la ville une véritable vitrine du régime et une capitale impériale. Davide Goy et Luca Blengino, avec l’historienne Catherine Brice, retracent la mise en place du Fascisme du point de vue de Rome, littéralement rebâtie par un Mussolini modelant le visage de cette ville éternelle à l’image du fascisme conquérant.
Mon avis
Les éditions Glénat et Fayard poursuivent leur fructueuse collaboration avec cette collection consacrée aux grands personnages historiques. Ce tome est donc consacré au dictateur Benito Mussolini. Homme au comportement assez erratique, menteur patenté changeant d’avis et d’idéologie constamment, le Duce a dirigé l’Italie pendant plus de vingt ans. D’abord socialiste (expulsé du parti), il crée le parti fasciste en 1921. Par d’habiles manœuvres politiques et par l’intimidation faite par son mouvement paramilitaire des « chemises noires » (la fameuse marche sur Rome d’octobre 1922), il va obtenir la direction du gouvernement en 1922. S’en suivent des années de magouilles politiques, d’assassinats d’opposants, d’aide militaire à Franco durant la guerre civile espagnole et de tentatives de création d’un empire (dont Rome sera la capitale) en guerroyant pour coloniser l’Ethiopie et la Lybie et en y employant des armes chimiques exterminant les populations civiles. L’album retrace aussi son rapprochement avec le régime nazi allemand et Adolf Hitler et sa contribution à la discrimination des juifs en Italie. Cependant il est difficile de retracer une « carrière » aussi longue dans un album de 46 planches et l’on peut regretter justement que la participation italienne à la deuxième guerre mondiale soit peu détaillée ainsi que le pourquoi de la République de Sàlo ou la fin du dictateur et de sa compagne Clara Petacci (compagne dont il est peu dit dans ce livre). En fin d’album, un dossier historique de 8 pages, rédigé par Catherine Brice, donne plus de détails sur le personnage et sur l’invraisemblable et terrifiant culte du Duce qui se propage de nos jours en Italie !
JR
Je trouve l’extrait du point de vue du dessin de très très bonne facture.
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