Les Noces de sang 2/2
Scénaristes : Fred Duval, Jean-Pierre Pécau & Fred Blanchard
Dessinateur : Renato Arlem
Editeur : Delcourt Série B
Genre : Historique
Sortie : le 31 août 2022
Avis de l’éditeur :
Le plan de Dalí pour venger la mort de Lorca a réussi. La France est intervenue et les armées de Franco sont en déroute. À Barcelone, Trotsky scelle une alliance pour expulser les communistes staliniens du gouvernement. À Madrid, les services spéciaux soviétiques tentent de voler la réserve d’or espagnole.
Mon avis :
En avril 1937, le chancelier Hitler retire ses troupes d’Espagne afin d’éviter toutes représailles de la France. Salvador Dali, quant à lui, délire comme à son accoutumée et s’illustre follement face aux caméras de manière peu pudique, nu, recouvert uniquement d’un homard dissimulant son entre-jambe.
Bien que personne ne saisisse ses mots, nombreux sont ceux à s’intéresser à sa personne, sûrement dû à son excentricité peu commune. Un intérêt qui va jusqu’à son enlèvement et son kidnapping à Cadaqués en Catalogne dont les malfrats parviennent à distancer les agents de la gardia civile. Direction Saragosse où le véhicule utilisé par les criminels est retrouvé et pour preuve : un homard gigantesque peint dans le coffre où résidait Dali.
A Barcelone, une transaction est menée haut la main pour transporter 6 tonnes d’or en direction de Carthagène, pour le mettre à l’abri des rebelles…
Pour le second tome de ce diptyque, le trio de scénaristes, à savoir Fred Duval, Jean-Pierre Pécau & Fred Blanchard installent une ambiance synonyme de course-poursuite contre la montre afin de secourir Dali en mauvaise posture, tiraillé par ses agresseurs. Entre le complot fomenté pour nuire à Trotski, l’intrigue autour du kidnapping de Dali et non des moindres, les exécutions sommaires comme c’est le cas de Maria Mercader (une tireuse cubaine fervente communiste) : l’intrigue et le suspense vont de pair, parvenant à une trame certes complexe, mais plutôt efficace dans sa construction.
Toutefois, la surprise de ce Jour J, comme c’était déjà le cas pour le précédent tome, réside en une qualité graphique exemplaire signé Renato Arlem, qui trouve une certaine justesse entre plans rapprochés et arrière-plans. Certaines planches respirent une fraicheur envoutante et transmettent une précision millimétrée. Cela n’aurait sans doute pas été le cas sans la palette de couleurs lumineuse de Thiago Rocha, qui nous émerveillent par une colorimétrie ultra-design, où les pastels électriques brillent en pleine pénombre.
Avec comme thématique Dali, Jour J signe ici l’une des meilleures sagas de la franchise depuis un bon moment.
Coq de Combat
je suis épaté par la longévité de cette série ….
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